Dragon Ball, tome 35 : L'adieu de Sangoku

Dans ce tome 35, l'arc des cyborgs mélangeant "Terminator" et "Alien" touche à sa fin : Gohan et Cell déploient toutes les forces, toutes leurs techniques et toutes leurs ruses et Akira Toriyama nous offre un super combat (complètement sabordé par des onomatopées rajoutées par le lettreur de Glénat, honte à lui !). Une fois C-18 libérée, Cell est complètement surclassé et décide de se faire sauter avec toute la planète. Goku, grand seigneur jusqu'au bout, décide de se sacrifier en l'emportant avec lui dans l'autre monde…
Mais l'auteur décide d'ajouter au combat décidant du destin du monde un quatrième acte. Il est très bien, sauf qu'il est amené par des twists accompagnés d'une avalanche d'incohérences digne d'un shonen brouillon des années 2000.
Ce qui ne va pas :
- Cell survit et nous explique que tant que le noyau de son cerveau n'est pas détruit, il peut se régénérer indéfiniment… Sauf que cela déjà 2 fois que son cerveau a été détruit quand il dit cela !
- Cell revient sur Terre en nous explique que c'est grâce à la technique de téléportation de Goku, argant du fait que conçu à partir du patrimoine génétique de Goku, il est capable d'assimiler les techniques d'autrui, à fortiori celles qui sont exécutées par Gokut… Sauf que Goku avait passé 1 an chez Yardrats pour maîtriser cette technique que Celle acquiert en 1 seconde !
- Cell est encore plus fort qu'avant et nous explique que c'est grâce aux cellules des saïyens à partir desquelles il a été conçu, qui se relèvent plus fort après chaque combat. Ouais, sauf qu'il était censé être parfait donc non perfectible et qu'Akira Toriyama a expliqué que le truc était caduc depuis que les personnages était entrée dans l'ère des super-héros !
Ce qui est très bien :
- on répond enfin à la question Végéta est-il mauvais ou est-il badass ? Il a toujours répété qu'il en avait rien à foutre des autres, mais après la mort de Trunks il se jette sur Cell pour le venger au mépris de sa propre vie et c'est lui qui à l'ultime seconde fait pencher la balance du côté des forces du bien…
- le passage de témoin entre Goku et Gohan est parfait : jusqu'au bout il pense aux autres avant de penser à lui, et c'est un bras cassé qu'il s'avance son moment de vérité contre Cell, comme son père avant lui s'était avancé avec un bras cassé vers son moment de vérité contre Piccolo Senior… Pour un duel de kamehameha resté dans la légende du manga !
Les surhommes ne servent à rien à part donner l'exemple, et ici quel exemple ! Devenir meilleur pour rendre le monde meilleur, sans haine ni violence, ni mépris ni indifférence.

L'épilogue est excellent :
- comme son grand-père avant lui, Goku kiffe le Paradis
- on répare tous les dégâts de Cell grâce aux Dragon Ball
- Krilin pécho enfin la meuf canon dont il rêve depuis le tome 2 !
- Piccolo, enfin en paix avec lui-même, devient protecteur de la Terre
- fortune et gloire reviennent à Monsieur Satan qui n'en demandait pas temps (Goku et Gohan ayant toujours préféré le bonheur d'une petite vie tranquille aux affres des feux de la rampe, comme leur créateur)
- Trunks résout enfin son dilemme : ce père qu'il n'avait jamais connu est un mec bien ! Et dans le dernier chapitre, il rentre dans son époque pour détruire les Cyborgs d'abord, Cell ensuite.
Reste Chichi qui pleure toutes les larmes de son corps car elle se retrouve veuve avec deux garçons à élever toute seule…

Tout est bien qui finit bien (enfin presque). Et cela aurait pu (dû ?) être la fin parfaite pour le manga. L'éditeur a fait le forcing pour que la saga continue et Akira Toriyama ne s'est pas trop fait violence pour revenir sur la scène, mais c'était pout mieux le laisser en plan 7 tomes plus tard, et ce définitivement. ^^