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On connaissait la littérature de gare, l'éditeur Métailié nous propose la littérature d'aéroport.
Cela tombe bien, on y attend en général beaucoup plus longtemps; le WI-FI gratuit devenant la norme, un petit livre rempli d'histoires à feuilleton seul à même de le concurrencer. Les critiques professionnels suivant ici le mot d'ordre du service de presse, on nous présente, bien ficelé, « un petit livre pour attendre votre avion »…

Bon, je l'ai lu sans quitter mon logement, un peu goguenard face à cette stratégie marketing, qui achève de placer ce livre dans une case manquant un peu d'ambition… Après tout pourquoi pas, l'auteur suivant cet embarquement immédiat, ratant de pas grand chose le surclassement, finalement à son aise en classe éco… A raison ? le vin servi en business-class est en général lourdingue et prétentieux… mais au moins, pas de queue pour les toilettes…

Car quelques pistes laissent entrevoir un peu plus de profondeur, questionnant habilement l'intérêt d'une histoire, de sa véracité et de celle des clichés, imposant au lecteur un contrôle de marchandises, ses préjugés obligés d'être déclarés.

Un voyage rapide et agréable, sans alourdir son empreinte carbone.
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Attention, pépite !
Le Japon n'existe pas est un roman qui m'a tenu en haleine du début a la fin. On fait la connaissance d'un homme qui travaille dans un aéroport. Il est chargé du nettoyage mais passe plus de temps avec les voyageurs pour leur raconter des histoires pour le plus grand plaisir des lecteurs :
Vous allez à Istanbul, non ?

C'est normal que je sois très observateur, il y a plus de vingt ans que je balaie cet aéroport et que je rencontre toutes sortes de gens. Mais je ne l'ai pas deviné à vos vêtements ni à vos yeux… ni à rien de particulier. C'est simplement que vous êtes assise là, près de la porte d'embarquement pour Istanbul.

Pourquoi vous riez ?

Les chapitres sont courts et le roman habillement construit. Les histoires que le personnage principal raconte sont des tranches de vie passionnantes. Bref le roman se dévore.

La fin est inattendu et surprenante mais j'ai beaucoup aimé cette pirouette de l'auteur. Bref, c'est un coup de coeur que je vous recommande vivement.

Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Imaginez que vous soyez dans un aéroport, légèrement angoissé dans l'attente de votre avion.

Vous apercevez, sans trop y prêter attention un balayeur en train de faire son travail au milieu du flot incessant des voyageurs.
Soudain, il s'approche de vous et vous raconte une histoire étonnante, ou alors il devine votre destination en vous déclarant : « les destinations, c'est comme les coupes de cheveux, les chaussures ou… le conjoint. On les choisit s'il vous vont bien ».

Alors, vous aurez fait la connaissance de Salvador Fuensanta un bien étrange personnage qui au fil des rencontres distille avec intelligence et bonne humeur des anecdotes drôles, tristes parfois mettant en scènes des rencontres de hasard.

J'ai lu ce livre le sourire aux lèvres et je suis sûre que lors de ma prochaine attente en salle d'embarquement, je regarderai le balayeur d'un oeil différent en espérant qu'il s'approche de moi.

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Et si un simple balayeur d'aéroport avait le pouvoir de changer même un tout petit peu la vie de centaines de voyageurs ? Salvador Fuensanta est en effet un homme étrange, il interpelle les voyageurs, leur pose des questions et leur raconte des histoires avant qu'ils montent dans les avions et ne s'envolent loin d'ici.
Par ses petites attentions, sa gentillesse et ses histoires, cet homme a le don de créer une atmosphère chaleureuse, rassurante, gaie, drôle et détendue dans ce lieu anonyme où ne font que passer des individus aussi différents les uns des autres. Mais plus encore, par sa présence, il crée du lien entre les employés de l'aéroport, il a toujours un mot gentil pour la dame des journaux ou le personnel de la cafétéria, pour l'hôtesse de l'air qui va prendre son service ou le jeune de l'été qui balaie. Il raconte des histoires qui créent entre les êtres de la compassion, il génère spontanément de la sympathie et met de la joie dans ce hall d'embarquement. Ce simple balayeur réussi par ses récits originaux, tendres et drôles à faire de ce lieu de passage un vrai endroit de vie. En très courts chapitres, l'auteur nous fait sourire, nous émeut et l'ensemble ressemble à une tapisserie qu'on tisse fil à fil, centimètre après centimètre jusqu'à obtenir un ensemble cohérent et harmonieux.
Ces petits bouts de vie entremélés m'ont beaucoup plu, voila un livre qui fait juste du bien.
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Salvador Fuensanta est typiquement le genre de personnage qui m'insupporte dans la vie réelle.
Ce vieil homme est une vraie commère ! C'est un bavard impénitent qui se permet de raconter la vie des autres à qui veut l'entendre, n'hésitant pas à mentir si besoin est pour se faire mousser. Dieu merci, je ne l'ai croisé que dans ce livre dont le genre oscille entre le roman et le recueil de nouvelles. J'ai du souvent lui rabattre le caquet en refermant les pages, quand il m'énervait de trop... J'avoue avoir eu un peu de mal à avaler toutes ses sornettes dont l'humour et l'inventivité m'ont laissée de marbre.
Au début Salvador Fuensanta est amusant mais il devient très vite fatiguant. Je me demande comment j'aurai réagi s'il m'avait abordée dans le hall d'un aéroport...
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Je ne sais pas pour vous mais s'il y a des lieux que j'apprécie, ce sont les aéroports internationaux. Quand vous êtes dans le hall des départs, face aux panneaux d'affichages, vous regardez les destinations des vols, je trouve que c'est une invitation aux voyages, cela donne envie d'aller découvrir ces cités étrangères.

Dans le Japon n'existe pas, Aberto Torres-Blandina nous offre cette invitation. Il nous propose des excusions, sous formes de nouvelles, avec pour guide Salvador, un balayeur de l'aéroport qui sert de décor.

Ce recueil est original du fait que les nouvelles sont liées tout en ayant une légère indépendance. On pourrait les lire dans n'importe quel ordre. Cela tient à la trame identique qui se répète à chaque chapitre ; Salvador aborde un voyageur inconnu pour lui raconter une histoire. Parfois, il échange avec une serveuse ou la vendeuse de journaux, mais le principe reste constant.
C'est son fil rouge.

Salvador hypnotise par ses récits incroyables. Sont-ils vrais ou faux peut se demander le passager-lecteur que nous sommes ? Peu importe. Il y a une forme de magie comme peuvent l'avoir les histoires pour enfants et nous sommes pris par ces contes à voyager debout dont on n'a pas toujours la fin.

Ce roman est un livre extraordinaire qui mérite d'être lu. Pourquoi pas dans un aéroport ?
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J'ai adoré faire connaissance avec Salvador, balayeur pas comme les autres.
Je m'ennuie dans les files, salles d'attentes. Comme beaucoup je pense. J'ai donc toujours, absolument toujours un livre dans mon sac. Ça me sauve la vie parfois, comme devant la grille avant l'ouverture de la boucherie quand il y a 9 personnes avant moi (oui, cette boucherie est bien fréquentée). Ou chez le médecin, quand il a 1h10 de retard. Ou dans le hall du théâtre quand j'arrive trop tôt. J'arrête là les exemples. Et bien dans ces situations, j'aimerai qu'un Salvador vienne me raconter des histoires de pays qui n'existent pas, de compagnie faisant d'étranges promesses, de personnes parties à l'autre bout du monde... Voyageur dans cet aéroport, je crois que j'y serais revenu juste pour entendre la suite, écouter une autre anecdote.
Un joli moment, une parenthèse dans l'ennui et le quotidien.
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Ce petit livre original et qui se lit facilement est une sorte d'objet littéraire non identifié. Il consiste en un long monologue, celui de Salvador Fuensanta, balayeur dans un aéroport espagnol, proche de la retraite, qui n'aime rien autant que raconter des histoires. C'est que Salvador est un fin observateur, qui peut deviner la destination d'un voyageur à son allure, et qui ne manque pas de donner avis et conseils, aux passagers en attente, à ses collègues, à la serveuse de la cafétéria, même à qui ne lui en demande pas.
Cela peut sembler au départ partir un peu dans tous les sens, mais il n'en est rien, et c'est surprenant jusqu'au bout, léger, fantaisiste, finement observé, bien construit. Ce serait dommage de donner, en les résumant même sommairement, des aperçus des histoires qui se construisent petit à petit entre les pages, celle du poète finlandais, celle du professeur d'université, celle du club des désirs impossibles, celle de Rosalia et Roberto, et d'autres encore... Il vaut mieux laisser le plaisir de la découverte.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Dans un aéroport, Salvador Fuensenta, le bavard balayeur sait gérer son travail et passe du temps à raconter des histoires aux vendeuses de la cafétéria, du kiosque à journaux, ou à tout voyageur lui prêtant une oreille attentive. Il faut dire qu'il sait accrocher l'intérêt avec ses histoires tristes ou drôles, farfelues ou pas, ses associations invraisemblables qu'il rend crédibles. de chapitre en chapitre, les histoires peuvent avoir une suite, la vie de Salvador se révèle, celle de ses amis aussi, et le tout forme un ensemble irrésistible.

Au détour d'une histoire quelques réflexions attirent l'oeil, telles
"Dans la vie, c'est important d'avoir des temps morts pour réfléchir, lire, parler de la pluie et du beau temps avec un inconnu. Avec le stress, on oublie de consacrer quelques minutes à ne rien faire. Ce serait bizarre d'écrire sur notre agenda: mardi, de quinze à seize heures, ne rien faire. L'autobus était mon temps mort de la journée. le moment où je ne faisais rien. Une heure obligatoirement perdue, mais gagnée sur le temps, sur ce mode de vie frénétique qui ne nous laisse pas une seconde pour respirer."

Quant au Japon qui n'existe pas...
"Vous ne trouvez pas que c'est un pays où tout est fait pour décourager le tourisme? J'imagine ceux qui l'ont inventé...
- D'abord, un sport national...
- Deux obèses en string qui se frappent en se poussant, ce serait drôle, non?
-Et la nourriture, qu'est-ce qu'on pourrait trouver de pire?
- du poisson cru, ça paraît répugnant...
- Oui... et avec des baguettes, ha!ha! pour qu'ils n'arrivent pas à le saisir...
- En plus ils vont s'asseoir par terre et se bousiller les reins...
-Et la langue?
- Quasi impossible à apprendre...
- Avec deux alphabets... ha!ha!
- Non, non, trois..."

Au final, un petit livre à découvrir, drôle et émouvant, bien construit, bourré d'idées et d'originalité, et qui ne se lâche pas.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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L'imagination se confond parfois avec les souvenirs

Un aéroport, un balayeur. Il parle aux passagères et aux passagers en attente de départ vers des destinations multiples qui offrent quelques fois des prétextes aux anecdotes, aux souvenirs aux inventions. le balayeur raconte des histoires. Il parle aussi à d'autres salarié-e-s, des confidences quelques fois.

Dans cet espace restreint, synonyme pourtant d'autres lieux, se croisent des milliers d'inconnu-e-s, presque déjà en d'autres contrées. Elles et ils sont des personnages en devenir, en fonction de leur trajectoire, de leurs rêves ou de leurs destinations. Ou peut-être des oreilles ouvertes aux mots baladeurs de ce balayeur.

Une ambiance tantôt réaliste, tantôt critique, tantôt fantasque. Un belle inventivité de thèmes et de personnages. Un balayeur conteur.

Un moment plaisant, comme une attente ou un espoir de départ.

« Eh bien l'autre jour, j'ai appris presque par hasard la fin de l'histoire. Une fin très triste. Mais elle ne pouvait pas être différente » Et si tout cela n'était qu'une autre histoire ?
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