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Critique de Philemont


Ofir Touché GAFLA est un écrivain israélien qui signait en 2004 son premier roman avec le monde de la fin. Multiprimée dans son pays d'origine, l'oeuvre a été traduite de l'hébreu à l'anglais en 2013 avec l'approbation de l'auteur. C'est cette dernière version qui arrive en France aujourd'hui.

Quarantenaire, Ben Mendelssohn est épiloguiste ; en d'autres termes il écrit des fins pour les auteurs en mal d'inspiration. Mais c'est sa fin personnelle qu'il précipite quelques mois après le décès prématuré de sa femme Marianne, son amour pour elle ne lui permettant pas d'accepter son absence. Il est en outre persuadé qu'il existe une vie après la mort, et que c'est dans cet Autre Monde qu'il retrouvera sa femme.

De fait, le suicide de Ben le conduit immédiatement dans un nouvel univers à quatre dimensions où les humains de toute origine et de tous temps peuvent vivre éternellement, jusqu'à ce qu'ils décident de commander un sommeil éternel. L'Autre Monde est en effet très avancé technologiquement parlant (les maladies ou le handicap n'existent plus) et parfaitement structuré dans son organisation sociale. Y vivent également des êtres qui n'ont jamais connu la vie d'être humain et qui sont destinés à exploiter et entretenir des forêts peuplés d'arbres de vie, incarnation bien réelle des arbres généalogiques.

Tout en découvrant cet univers, Ben se met en quête de Marianne qui, très vite, et anachronisme dans l'Autre Monde, se révèle introuvable. Il engage alors un détective privé pour l'aider dans une recherche si acharnée qu'elle aura des échos jusque dans le monde des vivants...

Le monde de la fin est un subtil mélange de fantastique, de thriller et de mélodrame. Il propose une réflexion profonde sur le sens de la vie et de la mort, ainsi que sur l'amour entre homme et femme. Pour cela Ofir Touché GAFLA développe une intrigue parfaitement millimétrée dans laquelle les allers et retours entre les deux mondes confinent rapidement à la fascination pour le lecteur. Ce dernier pourra toutefois regretter un certain essoufflement du rythme dans le dernier tiers du roman, lequel aurait certainement gagné à être quelque peu raccourci.

Le final est néanmoins superbe, notamment la très courte dernière scène. GAFLA, comme son personnage principal, s'avère être un brillant épiloguiste. Mais c'est l'ensemble de son roman qui est remarquable, en particulier au regard de son statut de première oeuvre.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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