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Critique de ninamarijo


Dans ce court roman Tourgueniev est résolument pessimiste, nostalgique. Tchoulkaltourine son héros (non-héros) à la veille de sa mort fait un bien désolant bilan de sa vie. Cet « homme de trop », « superflu », gauche, maladroit n'arrivant jamais à prendre sa juste place, fait une lucide introspection sur lui-même. Nous pénétrons au plus intime de sa pensée, dans les méandres de ses doutes, de ses hésitations et de sa médiocrité. Dans ce triste tableau on se surprend néanmoins a sourire de certaines situations si cocasses qu'elles en deviennent grotesques. Cet homme n'arrive pas à vivre tout simplement, il est à coté de sa vie.
J'ai particulièrement apprécié, « le bal chez le maréchal du district » nous entrons dans les salons provinciaux, Tourgueniev décrit cette société Russe sans concession. Nous vivons les tourments de l'âme de Tchoulkatourine, sa jalousie maladive qui l'amène par dépit à choisir une cavalière d'une laideur certaine selon sa description : « une demoiselle qui avait une figure allongée, un nez rouge et luisant, une bouche qui s'ouvrait si disgracieusement qu'on l'aurait cru déboutonnée, et un cou veineux qui rappelait l'archet d'une contrebasse ». le portrait qu'il brosse a pour effet d'accentuer la beauté de Lise sa désirée qui virevolte non loin dans les bras d'un prince. Sa solitude est immense son échec cuisant.
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