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Critique de LettresItBe


C'est un premier roman bien surprenant qui vient de s'ajouter au catalogue de la maison Slatkine & Cie. Après avoir fait connaître Luca di Fulvio, son Gang des rêves et ses Enfants de Venise dans une série dont on attend le prochain volet pour avril, voilà que la petite maison d'édition parisienne s'agrandit encore et encore en publiant le thriller d'Eric Tourville. Un parfait inconnu, jusqu'à présent, et qui déboule avec un ouvrage multi-facettes qui emprunte autant (et n'a rien à envier) au grand Stephen King qu'à X-Files et Stranger Things. Un roman qui devrait faire parler de lui, de toute évidence, dans les semaines à venir. Lettres it be est parti à la rencontre de Chimaeris et vous en dit un peu plus dans les lignes qui suivent.


# La bande-annonce


Vermont. Octobre 2015. le lieutenant Frémont s'apprête à passer une journée comme les autres dans sa petite bourgade de province, lorsque son téléphone sonne.


L'histoire s'ouvre de manière assez classique, comme un excellent thriller, dans le Vermont, pas très loin de Salem : une maison abandonnée, quatre cadavres de petites filles détruits au phosphore, un des corps qui manque, la poursuite qui commence… mais, insensiblement, l'auteur entraîne le lecteur bien au-delà du genre, dans une fiction qui tutoie la métaphysique.


# L'avis de Lettres it be


C'est un voyage en eaux troubles qui attend le lecteur dès l'ouverture de ce Chimaeris. Eric Tourville, primo-écrivant de son état, fait le choix d'une ambiance peu accueillante dans un petit coin d'Amérique bien plus proche de No country for Old Men que dans La petite maison dans la prairie. Une enquête somme toute banale va débuter alors qu'une vieille bâtisse se retrouve au coeur d'une découverte macabre qui implique plusieurs petites filles, ou plutôt ce qu'il en reste. Sauf qu'après études approfondies, manque à l'appel une dernière fillette … Les différents rouages plutôt bien connu dans le monde du thriller se mettent en place autour de ces différentes découvertes : des voisins qui « ne savaient pas vraiment », des médias qui en savent trop, une gué-guerre entre policiers locaux et fédéraux qui s'enclenche, une enquête qui piétine doucement mais sûrement … Tout débute presque normalement. Mais le meilleur est à suivre …


Sciences occultes qui rapprochent l'enquêteur Fremont tout droit vers le culte de Salem, éléments inexpliqués qui tendent à faire pencher la balance du côté des vies extraterrestres, pratiques pédophiles avérées qui pourraient permettre de clore l'enquête ici et maintenant, questionnements métaphysiques qui guettent au loin … Les pistes s'ouvrent aussi vite que la langue d'Eric Tourville déploie toute sa force. Très vite, on se surprend à s'imaginer dans le nouveau livre de Stephen King. Difficile de ne pas penser au maître du genre tant l'auteur de Chimaeris parvient à distiller une ambiance typique, similaire, et pourtant si difficile à installer. le ton est inaltérable, le plaisir de lecture certain, le cadre extrêmement bien posé, les personnages un poil caricaturaux mais ça marche terriblement bien. On est dans Shining, on est dans Dôme, on est dans Carrie. Pas de pastiche, pas de pâle copie : Eric Tourville ne prend que le meilleur pour faire ce que l'on appellera bientôt du Eric Tourville.


Au-delà du style d'écriture, force est de constater que ce livre est aussi doté d'une grande puissance visuelle. Stranger things, Super 8 ou encore Gone Girl de David Fincher d'après le livre Les Apparences de Gillian Flynn … Les références semblent nombreuses et Chimaeris pourraient se rapprocher de bon nombre d'entre elles. Il y a dans ce livre toute la palette nécessaire à une bonne adaptation cinématographique. Certes, il s'agit là d'un argument un peu facile qui pourrait être repris pour bien des livres, mais le cadre, le contexte, les éléments d'enquête, les divers retournements et bien d'autres choses encore sont autant d'éléments qui donnent à la lecture une agréable sensation de visualisation. On regarde ce livre plus qu'on ne le lit et rien ne vient contrarier l'imagination mise à l'épreuve comme rarement. Fort, très fort.


Retrouvez le reste de la chronique sur le site de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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