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Critique de Isa0409


☁ « Ma conscience s'est éteinte. Cela fait des mois, peut-être des années, que je suis maintenant à Ostende. J'ai le sentiment que c'est toujours l'hiver. Je regarde devant moi par la fenêtre et je vois le brouillard qui semble ne jamais cesser, comme les mouettes immuables. »
(P.37)

☁ Une chambre dans un appartement à Ostende. On ne sait quelle période, on sait seulement la pièce carrée, fermée, la grande fenêtre pour seule évasion, la vue sur l'horizon éternellement beige et nébuleux, le brouillard aveuglant. On sait le drame aussi, l'immobilité et l'absence, encore et toujours l'absence, celle qui suit l'abandon, on sait l'oubli, les souvenirs évaporés, un autre genre de lumière, brûlante et incandescente, instantanée celle-ci ; un flash.

☁ Alors la fenêtre et l'horizon pour échappatoire, pour seul espoir. Sans plus personne, il n'y a rien à sauver, il n'y a que l'attente et la contemplation pour salut. Coup du sort ou triste hasard, devant cette fenêtre se construit un immeuble qui, petit à petit, efface l'horizon, efface la lumière, efface la clarté. Tout devient sombre, c'est une éclipse, l'ombre à tout jamais, il n'y a plus d'avant, plus d'après.

☁ Monologue intérieur d'un homme touché par un drame, La disparition du paysage est le récit d'un effacement, d'une chute lente et annoncée, inévitable. A travers l'immobilité physique et l'impasse du passé, l'auteur prouve l'importance d'une perspective, si possible infinie, à l'image du ciel et de la mer qui se frôlent toujours sans jamais s'unir. Et contempler le paysage, avant qu'il ne disparaisse.
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