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Critique de Chouchane
Le cuisine est un héritage culturel, elle est enracinée dans nos comportements et la madeleine n'est pas évocatrice seulement pour Proust. Pour les arméniens de la diaspora, la cuisine est un des derniers fils qui les rattachent à leur histoire. Aussi y accordent-ils une grande importance. Avec ses mémoires culinaires Takuhi nous conduit à travers sa propre histoire, celle d'une arménienne de Turquie, d'une femme qui va traverser l'histoire contemporaine de la Turquie et de l'Europe en n'oubliant pas la cuisine de ses yayas (les grands-mères). Si les recettes, toutes très réalisables, ne sont pas photographiées, en revanche, le livre est richement illustré d'anciennes photos de famille ou de la Turquie. On y découvre ainsi des paysages et des ports couleur sépia, des visages que l'on sait disparu , de belles murailles plongeant dans l'eau claire de la méditerranée, des vendeurs de pain et de simit au sourire buriné. C'est à une ballade pleine de rêveries que nous invite ce livre de cuisine qui est surtout un livre de souvenirs. Une gourmandise à offrir sans risque pour les kilos.
