il y a encore trop de lumière
dans cette lettre que j’ai reçue
ou non, ce n’est pas trop
seulement ce n’est pas
cet éclat qu’il faut
à la limite rien
le temps s’étire à la limite
il n’y a pas de vide le temps
s’arrête le noir s’étend là où tombe
le rythme l’autre nom du cœur
carré soudain noir
au fond de la nuit cercle
de feu profond puits la lune
pleine et ronde fiction
où l’alphabet même
se trahit : on ne parle
pas de la même façon
dans le noir
et la lune
l’horizon d’un monde
chaque jour inachevé
un ramassis de lumière
creusé dans le noir
et la lune commence à plein
se vide en un mois
grand cercle d’ombre
découpé en plein ciel
noir
c’est noir ce n’est pas
tout ce qui ne respire pas
c’est là où ce qui brille
brise au-delà de lui-même