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Critique de Sharon


Comme c'est très souvent le cas dans les romans policiers contemporains, le drame semble se dérouler en huis-clos, au sein de la famille. Oui, l'action se passe dans la lande, et l'on peut me répliquer que cet espace est suffisamment ouvert pour permettre de s'ouvrir aux autres, au monde – pas vraiment.
La lande, il faut déjà accepter d'y vivre, même si, comme Adam, il est là pour des nécessités professionnelles. Il est là avec Kath, sa femme, et Lyla, leur fille unique. le diagnostique n'a pas été posé, parce qu'Adam ne souhaite pas que l'on colle une étiquette sur sa fille : Lyla semble atteinte du syndrome d'Aspeger. Elle en a en tout cas plusieurs symptômes. Kath mère aimante, dévouée, a été victime en décembre d'un grave accident de voiture, qui la fait souffrir d'amnésie rétrograde. Elle cherche, à se souvenir, à comprendre ce qui s'est passé, dans une lande de plus en plus hostile.
Depuis le chien des Baskerville, on le sait : la lande est un endroit parfait pour se cacher, un endroit idéal pour que les légendes puissent croître, celles des meurtres atroces, celles des suicides ou des sorcières. La lande est un endroit où l'on trouve la mort, où l'on donne la mort, un lieu où l'homme peut assouvir sa cruauté, en en ayant conscience ou pas.
Après, du côté du village ou des villes se trouve un monde presque plus préservé, plus policé. Il suffit de regarder Dan, le frère de Kath, et Tessa, qui ont tout pour être heureux : un métier qui les satisfait et leur permet de bien gagné leur vie, une belle maison, héritée de la mère de Dan qui a privilégié son fils, deux beaux enfants épanouis et en bonne santé. Un vrai portrait de famille heureuse – ou presque, comme toujours.
La morte fait partie de leur vie, et souvent, il est question de Penny, mère de Kath, dont le souvenir nébuleux flotte sur l'intrigue. Morte d'un cancer en Inde, elle a fait répandre ses cendres sur la tombe mythique d'une suicidé de légende. Je ne peux récrire l'histoire, et je ne me le permettrai pas, mais je ne suis pas étonnée par le pouvoir de nuisance de cette femme qui ne s'est pas vraiment posée la question d'aimer ses propres enfants – il est tellement plus aisé de faire le mal que le bien.
Oui, les ombres planent sur ce roman, et comme à Baskerville, il peut très bien se cacher quelqu'un dans la lande. Mais Félix et Randal, les deux chiens de la famille, sont différents du mythique chien des landes. Ou pas. A vous de voir et de lire.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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