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Citations sur Soeur Fidelma, tome 1 : Absolution par le meurtre (36)

J'ai de mauvaises nouvelles, ma sœur. L'abbesse Etain de Kildare a été retrouvée dans sa cellule tout à l'heure. Elle a eu la gorge tranchée - tranchée d'une façon qui ne laisse pas place au doute. Etain a été sauvagement assassinée.
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- Il m’a préciser que vous avez acquis une réputation pour dénouer les mystères, pour résoudre les crimes.
Fidelma attendit.
- Sœur Fidelma, repris l’abbesse après une pause. J’ai grand besoin de talents tels que le vôtre.
- Je suis prête à mettre mes maigres dons à votre disposition, répondit-elle lentement, curieuse de connaître le problème qui était survenu.
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Mais les années de dispute entre les dogmes des moines d’Irlande et ceux de Rome étaient sur le point d’être résolues.
Oswy, le puissant souverain de Northumbrie dont le royaume avait été converti par les religieux irlandais du monastère de Colomba, sis en la sainte île d’Iona, avait décrété un grand rassemblement à l’abbaye de Streoneshalh. Là, des partisans des deux pratiques, romaine et irlandaise, viendraient plaider leur cause et Oswy jugerait et trancherait, une fois pour toutes, si son royaume suivrait les Irlandais ou bien Rome. Et chacun savait que, quel que soit le choix de la Northumbrie, les autres royaumes anglo-saxons suivraient, de la Mercie à l’East Anglia, du Wessex au Sussex.
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Ma mère, cet indigent réclame une entrevue avec vous. Quand nous avons voulu le chasser de l’abbaye, il s’est mis à crier et il s’en est pris aux frères. Les mots étaient sortis au galop, sans que la sœur eût pris le temps de respirer. L’abbesse serra les lèvres d’un air sombre.
— Qu’il approche, ordonna-t-elle.
La religieuse se tourna et fit signe aux frères de faire avancer le mendiant. L’homme avait cessé de lutter
— Ce que je veux ? répéta lentement le mendiant, avant de rebondir dans une autre langue et à un rythme si saccadé que l’abbesse pencha la tête en avant comme pour mieux le suivre. Parlez-vous ma langue, la langue des enfants d’Éireann ? dit-il.
Tout en traduisant mentalement ses mots, elle acquiesça. Cela faisait trente années maintenant que le royaume de Northumbrie recevait l’enseignement chrétien, l’érudition et la lecture des moines irlandais de la sainte île d’Iona
— Même un serf saurait cette nouvelle, devin, répliqua-t-elle, agacée. Tout le monde sait que le roi Oswy a convoqué les plus éminents savants pour examiner lequel des enseignements, de Rome ou de Colomba, devait être suivi dans ce royaume. Pourquoi venir nous ennuyer avec ce babillage de cuisine ?
Le mendiant sourit cruellement »
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L’abbesse se tint un instant immobile. A son froncement de sourcils, de profondes rides se formèrent sur son large front, soulignant ses traits fins et anguleux. Ses yeux sombres, aux pupilles presque impossibles à discerner, brillèrent d’un éclat courroucé et elle pencha légèrement la tête pour écouter. Puis elle arrangea sa riche cape de laine tissée autour de ses épaules, laissant sa main glisser au passage sur le crucifix d’or finement ouvragé qui ornait son collier de minuscules perles d’ivoire. Il était évident, d’après son habit et ses parures, que cette femme était fortunée et de haut rang. Le raffut continuait derrière la porte ; elle se leva, réprimant un soupir d’agacement. Bien que de taille moyenne, elle avait une prestance qui lui donnait une présence imposante. La colère durcit ses traits (…)
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Il a insulté le thane de Frihop. Il a été exécuté. Un homme du peuple ne peut offenser un noble de naissance. C’est la loi. Et cette loi veut qu’il demeure pendu ici pendant une pleine lune à compter de ce jour. La colère se peignait maintenant clairement sur les traits de la jeune sœur. Elle connaissait mal la loi saxonne qui, à son opinion, était parfaitement injuste, mais elle avait assez de sagesse pour ne pas manifester son indignation. Elle se retourna, remonta sur son cheval avec aisance et dévisagea le guerrier
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— Étain était abbesse de ma communauté de Kildare, frère Eadulf, répliqua-t-elle fermement.
Je la connaissais bien. C’est ce qui me fait hésiter,comme toute personne civilisée.
Frère Eadulf se mordit la lèvre. La sœur était irascible et susceptible, pensa-t-il ; ses yeux verts étaient comme deux brasiers jumeaux.
— Raison de plus pour vous épargner cette épreuve, déclara-t-il avec douceur. Je suis compétent dans l’art des apothicaires, j’ai étudié à votre fameuse école de médecine de Tuaim Brecain
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— Pourtant, vous êtes un frère du Christ, un homme de paix. La haine ne devrait point habiter votre cœur.
Taran soupira.
— Vous avez raison, ma sœur. Parfois notre foi est exigeante.
— Néanmoins, poursuivit-elle, je croyais qu’Oswy avait été éduqué à Iona et qu’il favorisait la liturgie de l’Église de Colum-Cille. Pourquoi son fils serait-il disciple de Rome et ennemi de notre cause...
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La mer ! Je vois la mer ! Et cette maison noire à l’horizon, ce doit être l’abbaye de Streoneshalh. Sœur Fidelma arrêta son cheval et scruta la lointaine étendue, les yeux plissés.
— Qu’en dites-vous, frère Taran ? Vous connaissez cette partie du pays. Approchons-nous du terme de notre voyage ?
Le soulagement envahit le visage de Taran.
— Sœur Gwid a raison. C’est bien notre destination
— Streoneshalh, l’abbaye de la bienheureuse Hilda, cousine du roi Oswy
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Ma mère, cet indigent réclame une entrevue avec vous. Quand nous avons voulu le chasser de l’abbaye, il s’est mis à crier et il s’en est pris aux frères. Les mots étaient sortis au galop, sans que la sœur eût pris le temps de respirer. L’abbesse serra les lèvres d’un air sombre.
— Qu’il approche, ordonna-t-elle.
La religieuse se tourna et fit signe aux frères de faire avancer le mendiant. L’homme avait cessé de lutter
— Ce que je veux ? répéta lentement le mendiant, avant de rebondir dans une autre langue et à un rythme si saccadé que l’abbesse pencha la tête en avant comme pour mieux le suivre. Parlez-vous ma langue, la langue des enfants d’Éireann ? dit-il.
Tout en traduisant mentalement ses mots, elle acquiesça. Cela faisait trente années maintenant que le royaume de Northumbrie recevait l’enseignement chrétien, l’érudition et la lecture des moines irlandais de la sainte île d’Iona
— Même un serf saurait cette nouvelle, devin, répliqua-t-elle, agacée. Tout le monde sait que le roi Oswy a convoqué les plus éminents savants pour examiner lequel des enseignements, de Rome ou de Colomba, devait être suivi dans ce royaume. Pourquoi venir nous ennuyer avec ce babillage de cuisine ?
Le mendiant sourit cruellement"
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