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Critique de Phoenicia


Quelle intrigue palpitante passée de nouveau en compagnie de Fidelma et d'Eadulf. J'ajoute ce dernier en toute connaissance de cause. Si pendant très longtemps il a été, à mon grand désespoir, un faire-valoir de son épouse, il a, depuis quelques tomes, de plus en plus de place, démontrant de réelles qualités d'enquête, même si Fidelma reste celle dont les déductions sont les résolutions des différentes énigmes proposées.

Et énigmes il y a. Ou tout du moins meurtre et agressions se succèdent. Elles doivent avoir un lien entre elles, mais encore faut-il le trouver, ledit lien. Un lien ténu que comme de coutume, j'ai renoncé à chercher, préférant me laisser porter par ce récit.

Peter Tremayne aborde une nouvelle fois une question qui lui tient à coeur dans cette série : la religion. La version plus originelle des Celtes n'a rien à voir avec les décisions prises suite à différents conciles et défendues par Rome. Entre tous ces meurtres, une délégation du Pape arrive inopinément à Cashel, de quoi confronter encore et toujours les deux versions, l'une étant, bien que plus ancienne, d'une incontestable modernité par rapport à l'autre, tout en austérité et en frustration. C'est tout du moins mon avis. Cela donne lieu à des joutes verbales avec des arguments intéressants.
A cela s'ajoute les éternelles questions de primauté religieuse au sein des Cinq Royaumes, entre Imleach et Ard Marcha, d'autant que les deux ne suivent pas les mêmes règles.
Enfin, la délégation ayant des Saxons et Angles, cela donne lieu de confronter également deux peuples aux coutumes si différentes tout en mettant notre cher Eadulf à l'honneur. Justice et position de la femme sont de nouveau abordés, des sujets traités maintes fois par Peter Tremayne mais qu'il est bon de lire encore et encore.

A chaque tome, la même pensée me survient : pourquoi une telle société n'a-t-elle pas perduré dans le temps? On y a perdu beaucoup m'est avis.
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