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Critique de Dirlandaise


Je viens tout juste de refermer ce livre magnifique de Michel Tremblay et je suis encore sous le coup de l'émotion ressentie lors de la lecture des toutes dernières pages. Comment résister à la tendresse qui se dégage de la plume de l'écrivain lorsqu'il raconte les aventures truculentes vécues par Céline dans son nouvel emploi d'hôtesse de bordel de travestis. Ouvrir ce livre, c'est comme regarder un feu d'artifice tellement le monde décrit est truculent et rocambolesque. Céline est chargée de présenter le menu aux touristes et visiteurs et ensuite de les diriger vers les chambres où les attendent les hommes déguisés en femmes. le tout se passe durant l'été soixante-sept alors que l'Exposition universelle de Montréal attire un nombre record d'étrangers de toutes provenances. Fine Dumas, la propriétaire du Boudoir, en femme d'affaires avisée, profite de la manne pour s'enrichir rapidement sans penser au lendemain. Afin de fêter dignement ses soixante années, elle décide d'emmener son personnel visiter l'Expo. La journée ne se passe pas sans heurts mais se termine en apothéose.

Un roman fort réussi dans lequel Michel Tremblay décrit un monde qu'il connaît bien, celui des travestis de la Main. On sent chez lui une immense tendresse pour ses personnages et leur misère. Leur vie n'est pas rose et les déboires amoureux sont monnaie courante. Pourtant, une solidarité existe malgré les coups bas et les vacheries et c'est l'essentiel. J'ai beaucoup aimé les nombreuses références à la nouvelle De Maupassant « La maison Tellier ». Monsieur Tremblay termine d'ailleurs son livre avec une phrase tirée de cette nouvelle.

Un beau moment de lecture. J'ai refermé ce livre avec regret mais il me reste un tome à lire des cahiers de Céline ce qui me console un peu. J'aurais aimé demeurer plus longtemps en compagnie de Fine Dumas, Jean Le-Décollé, Greluche, La Duchesse et les autres. Mais toute bonne chose à une fin comme on dit et je me résigne à quitter ce monde unique et savoureux né de la plume de l'écrivain québécois que je préfère.
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