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Critique de krzysvanco


Un livre court (125 pages) et dépouillé, la trame en est simple :
c'est Benoît Levesque qui nous la conte : il était un dentiste très aisé, peu soucieux des siens, sa femme l'a quitté, sa fille a des problèmes psychologiques mais seules lui importaient ses chasses et son hydravion qui lui permettait de voler vers le nord. Il se définissait odieux…
Tout a été chamboulé lorsqu'un indien lui a déposé dans les bras Dan, un chien ; il quitte son bel appartement de Montréal, vend son hydravion, remet son cabinet et s'installe dans un chalet dans le parc national de Saguenay.

Il y découvre une vie simple au contact de la nature, y vit seul, n'a que quelques rares amis mais avec qui le contact est vrai. Dan, son compagnon, va mourir et il en est bouleversé…
En filigrane, la vie du village est tendue suite à l'apparition de loups qui réveille de vieilles rivalités

J'ai beaucoup aimé ce bref récit, tout en nuance et qui est une méditation sur la nature, les cycles du temps, la vie, l'amitié, les conflits, la vieillesse, et bien entendu la mort, inéluctable…
Les personnages sont attachants, Benoît qui se découvre un autre homme, lucide, attentif aux autres, à sa fille et à son chien, Rémi l'ami bourru, avare de mots et de simagrées, Mina vielle femme qui vit seule mais est au courant de tout, qui a un jour placé sur la roulotte où elle vendait du matériel aux chasseurs un écriteau avec la mention « Fermé pour la vie », Odette la vétérinaire qui a des problèmes avec la boisson, est angoissée par son futur et enfin Carole, sa fille qui se cherche.

Tous les sentiments importants trouvent place dans le roman : la tristesse, la résilience, l'amitié et l'acceptation.

J'ai aimé que tout me soit présenté d'une manière stylistique simple mais subtile.

J'ai aimé ces mots et locutions qui m'ont fait consulter un dictionnaire des québécismes (pourvoirie, flanc-mou, « tu tiens ça mort », etc.).

J'ai ressenti à la fin de L'habitude des bêtes la même émotion et la même plénitude que celle que j'éprouve en écoutant la cantate Ich habe genug de Bach, là aussi le chanteur évoque sa vie accomplie, il peut à présent fermer les yeux…


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