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J'ai comme un gros coup de blues, le roman fini. Ce n'est pas le blues cajun de la Louisiane mais le blues silencieux et pénétrant des hautes montagnes forestières de Saguenay au Québec.
Dans ma jeunesse, j'avais adoré Maria Chapdelaine de Louis Hémon et le film éponyme avec la talentueuse Carole Laure. C'est donc avec plaisir que j'ai renoué avec la langue et la culture de cet immense pays que l'été indien pare de ses plus beaux atours.

C'est l'automne et la chasse va bientôt commencer avant l'arrivée du grand froid. Tandis que les hommes au village se préparent, la présence d'un loup sème le trouble et réveillent de fortes animosités . C'est aussi l'automne dans le coeur d'un homme, le narrateur. Pris au piège de ses propres filets qu'il s'est tendu et confronté à la maladie de son vieux chien Dan, le vieil homme est comme un loup acculé à se regarder en face sans détour et sans complaisance : ‘J'avais été heureux, comblé et odieux ».
Il se rêvait d'être Jack London, les regrets s'amassent en tas de feuilles depuis l' époque où il n'a pas voulu ou su comprendre sa fille Carole.

C'est incisif, atrocement mélancolique et profondément humain. Un western canadien où le décor du chalet perdu dans la forêt renforce de manière vertigineuse le sentiment de finitude malgré quelques amitiés certaines. le moment du livre est un présent déstabilisant, une rupture entre le passé qui n'est plus et un avenir qui s'échappe. le présent est à construire dans la perte malgré le manque de repères.
Le texte m'a touché parce qu'il parle des choses de la vie, le quotidien simple mais bien rempli d'hommes et de femmes, Rémi, Odette, Mina, vivants ou disparus, ils sont la sève dont nous avons besoin pour exister.
Les paroles sont brèves, les regards disent tout, ce peu dans l'économie des mots fabrique prodigieusement ce plein d'émotions qui m'a traversé tout au long du roman. le temps paraît figé mais inéluctablement l'univers n'arrête pas sa course. le ponant est là, dans les yeux de cet homme que des nuits d'insomnies renforcent la capacité à se voir en lui-même aussi nettement que s'il se regardait dans les eaux d'un lac gelé.

Merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour ce très beau moment de lecture.

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Un livre court (125 pages) et dépouillé, la trame en est simple :
c'est Benoît Levesque qui nous la conte : il était un dentiste très aisé, peu soucieux des siens, sa femme l'a quitté, sa fille a des problèmes psychologiques mais seules lui importaient ses chasses et son hydravion qui lui permettait de voler vers le nord. Il se définissait odieux…
Tout a été chamboulé lorsqu'un indien lui a déposé dans les bras Dan, un chien ; il quitte son bel appartement de Montréal, vend son hydravion, remet son cabinet et s'installe dans un chalet dans le parc national de Saguenay.

Il y découvre une vie simple au contact de la nature, y vit seul, n'a que quelques rares amis mais avec qui le contact est vrai. Dan, son compagnon, va mourir et il en est bouleversé…
En filigrane, la vie du village est tendue suite à l'apparition de loups qui réveille de vieilles rivalités

J'ai beaucoup aimé ce bref récit, tout en nuance et qui est une méditation sur la nature, les cycles du temps, la vie, l'amitié, les conflits, la vieillesse, et bien entendu la mort, inéluctable…
Les personnages sont attachants, Benoît qui se découvre un autre homme, lucide, attentif aux autres, à sa fille et à son chien, Rémi l'ami bourru, avare de mots et de simagrées, Mina vielle femme qui vit seule mais est au courant de tout, qui a un jour placé sur la roulotte où elle vendait du matériel aux chasseurs un écriteau avec la mention « Fermé pour la vie », Odette la vétérinaire qui a des problèmes avec la boisson, est angoissée par son futur et enfin Carole, sa fille qui se cherche.

Tous les sentiments importants trouvent place dans le roman : la tristesse, la résilience, l'amitié et l'acceptation.

J'ai aimé que tout me soit présenté d'une manière stylistique simple mais subtile.

J'ai aimé ces mots et locutions qui m'ont fait consulter un dictionnaire des québécismes (pourvoirie, flanc-mou, « tu tiens ça mort », etc.).

J'ai ressenti à la fin de L'habitude des bêtes la même émotion et la même plénitude que celle que j'éprouve en écoutant la cantate Ich habe genug de Bach, là aussi le chanteur évoque sa vie accomplie, il peut à présent fermer les yeux…


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Un jour, Benoît a compris. Compris que toute sa vie passée dans le cocon luxueux de son quotidien n'était qu'un leurre, une illusion confortable. Une existence bien réglée, longtemps organisée de la manière suivante : au travail, la plupart du temps, à exercer son métier de dentiste ; au coeur du parc national, dès que possible, avec son groupe d'amis, « docteurs, ingénieurs, boss d'usines » comme lui, autant de miroirs complices de ses absences et de ses dépenses accumulées, en huîtres ou bouteilles hors de prix. Un comportement de célibataire égoïste pour un homme marié et père. « Odieux », c'est le jugement qu'il porte sur l'homme qu'il a été pendant de nombreuses années. Il a délaissé sa femme, qui a fini par le quitter, il a oublié sa fille, qui souffrait d'un véritable mal être. Mais un jour donc, Benoît a compris. le temps qui passe, la maturité et Dan, ce chien qu'on lui a confié et dont il n'a pas pu se défaire, vont éveiller sa conscience. Dan en particulier, par sa force tranquille et sa fragilité, va lui faire comprendre que la vie est aussi fugace que précieuse.
J'aurais vraiment aimé avoir un avis plus tranché sur ce roman, mais je dois reconnaître qu'il m'a un peu déçue et ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais. La réflexion sur la mort et tout ce qui il y a à régler avant de partir, avec les autres, avec soi-même, est intéressante et elle est, finalement le coeur du roman. Les relations avec le clan des chasseurs ne sont qu'esquissées. Ils sont là, en toile de fond, comme une présence menaçante pour la nature aussi bien que pour l'homme, il n'était effectivement peut-être pas nécessaire d'en dire plus. Il n'y a rien à dire sur le personnage de Benoît que je trouve intéressant, il a complètement gommé ce côté « odieux » qui est évoqué dans le premier chapitre et apparaît plutôt comme un homme bienveillant, presque un sage, apaisé par le temps et par cette liberté que lui offre la vie à Saguenay. Rien à dire non plus sur le rapport qu'il entretient avec Dan, sur la présence essentielle de ce « personnage » au sein du roman, il est un compagnon de route et au-delà, un appui, un passeur. En revanche, j'attendais qu'un autre élément – je n'ose écrire « personnage » mais l'idée est là pourtant –, soit plus présent : la nature. C'est un élément mis en avant sur la quatrième de couverture : « ce roman au décor grandiose ». Eh bien, non, vraiment, je n'ai pas trouvé que cette nature dans laquelle Benoît puise son bonheur était si présente. Il n'y a véritablement pas de pause qui nous permette d'en profiter. La nature est évoquée certes, mais à travers le discours des personnages. Elle est mentionnée par le narrateur, qui n'est autre que Benoît lui-même, mais à chaque fois que l'on pourrait s'attendre à un passage contemplatif, un changement de ton intervient, sorte de retour à la réalité privant le lecteur de l'évasion promise. Par exemple au premier chapitre : « J'avais besoin de marcher. J'ai pris le bord de chez Mina, ça me ferait longer le lac. La lumière était magnifique. Il ne me faut que quelques minutes près du lac pour que tout rentre dans l'ordre. Je ne pouvais plus grand-chose pour Carole, et lorsque j'aurais pu faire quelque chose, je ne l'ai pas fait. » La lectrice que je suis aurait bien aimé profiter davantage de ce lac… Dommage !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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L'HABITUDE DES BÊTES de Lise Tremblay
Éditions Delcourt

******** C O U P d'E C O E U R ********

Lorsque #Léatouchbook a proposé un double partenariat avec les éditions #Delcourt sur le #PicaboRiverBookClub, "L'habitude des bêtes" s'est immédiatement imposé à moi rien que par le titre... et bien m'en a pris puisque j'ai eu un énorme COUP DE COEUR pour cette lecture.

Ce livre s'apparente plus à une longue nouvelle qu'à un roman, mais peu importe car ces 124 pages m'ont bouleversée, du début à la fin, à tel point qu'il m'est difficile d'en parler car je n'arrive pas à mettre des mots sur mes émotions... En terme de couleur, je dirais que ce livre décline toutes les nuances des bleus existants sur la palette d'un peintre...

C'est un texte subtil, tout en finesse qui parle de la vulnérabilité de la vie face à la mort et du voyage intérieur que certains êtres humains accomplissent, souvent malgré eux, pour acquérir un peu plus de sagesse.

Le seul drame de ce livre est celui de la vie, il n'y a pas d'action spectaculaire sinon celle du quotidien mais Lise Tremblay est le genre d'auteur qui vous chuchote à l'oreille pour mieux parler à votre coeur... et je remercie les éditions Delcourt pour me l'avoir fait découvrir.

Un gros COUP DE COEUR pour cette lecture et pour l'auteur dont je vais très vite me procurer les livres précédents.
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Livre comptant moins de 130 pages et pourtant, il m'a littéralement transportée. Ce livre est à la fois touchant et fort. L'auteure a un style d'écriture absolument accrocheur. En moins de 5 pages, je me trouvais avec Benoît au fin fond du Canada, au milieu de ces immenses forêts remplies de mystères du Saguenay, en plein Québec.

Belge, j'ai aimé trouver des expressions typiquement québécoises forcément dépaysantes pour moi. Mais, en plus, quelle atmosphère si spéciale entoure ce roman! On ne peut qu'en être charmé et captivé. Roman sur l'acceptation, la résignation, le pardon, en peu de mots, Lisa Tremblay parvient à vous faire passer par tant de sentiments si antonymes que cela en est troublant mais aussi attachant !

Une certaine nostalgie m'a étreinte dès la dernière page tournée. En effet, ce livre est court mais j'y serais bien restée plus longtemps, tant je m'y suis plue.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Voilà un roman qui fait comme une petite bulle de calme entre deux lectures, un petit roman qui se lit trop vite, où à peine après avoir fait connaissance des personnages, on les quitte déjà car 124 pages, ça fait comme une grosse nouvelle (ou un petit roman).

Pourtant, dans ces 124 pages, il y a des choses qui nous sont habituelles, comme ces chasseurs qui deviennent un peu fous avant la chasse, comme ce petit village où tout se sait, où tout se murmure, où même après 20 ans, vous n'êtes toujours pas d'ici…

Et surtout ce qui est vieux comme le monde : un homme qui fait sa loi et qui intimide tellement les autres que tout le monde s'écrase et la ferme, de peur des représailles.

Non, ce type n'a pas une mèche blonde peroxydée… Mais si on mettait ce potentat local à la tête du pays, m'est avis qu'il se comporterait comme le rustre qui a élu résidence à la White House.

Dans ces montagnes, tout va moins vite qu'à la ville, on prend le temps de vivre, de se laisser aller et notre ancien dentiste, Benoît Lévesque, qui vivait à 200 à l'heure avant, a trouvé agréable de regarder le temps d'écouler sans courir derrière lui.

Le moment le plus pénible de ma lecture fut pour l'agonie du chien de Benoît car je ne sais que trop bien ce que c'est de voir son vieux compagnon dépérir, n'être plus l'ombre que de lui-même alors qu'il fut l'ombre de votre ombre.

J'ai perdu mon chien il y a 8 ans et dernièrement, ce fut la grande chienne de chez mes parents qui était, elle aussi, toujours dans mes pas. Heureusement, l'auteure n'a pas trop épilogué sur la fin du chien, ce qui m'a évité les chutes du Niagara.

La souffrance et le vide ressentit par Benoît, je l'ai ressenti aussi dans mon être car je sais que l'on peut s'attacher un peu trop à nos bêtes.

De plus, pour Benoît, ce chien l'avait changé, avait fait de lui un autre homme, un homme plus attaché aux autres, alors qu'avant, il se fichait des autres, autant de sa femme que de sa fille, qui en a souffert et en souffre encore.

Dans ce roman, on dirait qu'il ne passe pas grand-chose, pourtant, de manière sous-jacente, l'auteure nous invite à la réflexion sur ce Monde qui va trop vite, sur ces gens qui ne vivent plus selon le rythme des saisons, qui ne vivent que pour le superficiel, sur ceux qui pensent que tout leur est dû et qu'ils doivent être les seuls prédateurs dans ces montagnes, quitte pour cela à faire souffrir les loups.

Non, il ne se passe pas grand-chose dans ce petit roman, si ce n'est la vie qui passe et des portraits à la serpe des habitants de ce village perdu et qui ont l'accent du Québec.

Un roman qui fiche tout de même un sacré petit coup de blues à la fin de sa lecture, surtout qu'on a l'impression qu'il y avait encore tant à dire, tant à apprendre d'eux.

Un roman trop vite terminé…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un petit livre au coeur de la nature si vaste...
Une petite communauté un peu vieillissante, avec ses histoires refoulées qui ne demandent qu'à revenir à la surface, comme de vieilles infections mal soignées.
Dan est là depuis plusieurs décennies mais il ne sera jamais vraiment considéré comme "d'ici". Il observe et écoute chacun, sent les tensions monter entre les chasseurs et les gardiens du parc qui se doivent de protéger les loups.
L'hiver est là, on prépare le bois de chauffage, les vieux se replient sur eux-mêmes.
La nature est omniprésente : les bruits, les lumières, le vent, les sentiers...
Du passé, faisons table-rase ! La nature est si belle.
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Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et les Editions Delcourt pour l'envoi de ce livre, un petit livre très court mais un livre d'une grande puissance émotionnelle.

Benoit est un homme âgé qui porte sur sa vie un regard d'une lucidité déroutante et sans concessions.
Dentiste reconnu, mari et père absent, il a gaspillé sa vie entre boulot et collègues jusqu'au jour où un homme lui donne un jeune chiot, Dan, qui va bouleverser sa vie...
Il tourne le dos à cette vie superficielle, se retire dans le parc national de Saguenay, au sein d'une nature âpre et sauvage et vit au rythme des saisons, s'intègre à une population rude de terroir et noue quelques amitiés : Rémi le voisin taciturne et rugueux, Mina vieille femme perspicace.

Ce roman est terriblement prenant, c'est avec beaucoup de délicatesse et de justesse que l'auteur raconte l'intime de cet homme, son introspection sur son parcours d'homme et de père et sa confrontation avec la mort lorsque Dan arrive en fin de vie. C'est un drame qui bouleverse une fois de plus son existence, ce chien a été le déclic dans sa vie, son compagnon, celui qui lui a appris à aimer et le voir l'accompagner est très émouvant...

Parallèlement à son histoire intime, la saison de la chasse s'ouvre dans une atmosphère inquiétante, des loups ont été aperçus autour des habitations et vont attiser les passions. Sous une quiétude trompeuse, la violence est palpable entre les chasseurs et le jeune garde-chasse, entre les traditions et la modernité, entre l'obscurantisme et la conscience...

Un récit sensible, intelligent que j'ai savouré dans toutes ses dimensions : le fonds mais aussi la forme avec cette plume québécoise dont j'ai aimé chaque expression, chaque mot...

Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Au festival America le mois dernier, j'ai assisté – entre autre – à une conférence très intéressante sur les paysages canadiens. Trois auteurs étaient invités, Emma Hooper, D.W. Wilson et Lise Tremblay. Après avoir écouté leurs échanges pleins d'âme, j'ai vraiment eu envie de les lire. Je suis donc repartie les poches pleines des premiers romans d'Emma Hooper, Etta et Otto (et Russell et James) et de D.W. Wilson, Balistique, ainsi que du tout dernier paru en France de la québécoise Lise Tremblay, L'habitude des bêtes (avec en plus une charmante conversation lors d'une dédicace dans l'après-midi).

Grand bien m'a pris de vouloir découvrir ce court roman ! Je l'ai lu d'une traite, sous le charme. Dépaysant, pour moi qui ne connais pas le Québec. La vie dans un village reculé du nord, au bord d'un fjord (l'auteure est originaire de ce bout-là du monde), la montagne, les bois, les lacs, les orignaux, la vastitude. le narrateur, quand il chassait, plus jeune, possédait un Beaver, un hydravion ! Diantre. Et la langue aussi, légère, ciselée, simple. Mais qu'est-ce qu'un rang, une pourvoirie (Google, mon ami) ? Et les dialogues, icitte. J'ai savouré.

Quelques mois dans la vie de Benoit, dentiste à la retraite, de son chien Dan et de ses voisins, Mina et Rémi, sur fond de querelles entre villageois et garde-chasses causées par une prolifération inhabituelle de loups, qui risque de nuire à la saison de chasse imminente. le ton est juste de bout en bout du livre, les personnalités pleines et entières, l'histoire souvent touchante. Des réflexions sur les existences qui changent et les vies qui se transforment, sur la vieillesse et aussi la mort, mais sans rien de plombant. Cela m'a rappelé mon grand-père, qui parlait avec tranquillité et naturel de son futur emplacement au cimetière, carré 8, allée 9, et toi, c'est lequel déjà, à son voisin, entre la pluie et le beau temps. La mort c'est la vie, aussi. Et là on l'effleure et on y plonge. Dan, le chien, est vieux et malade et Benoit repense à sa vie d'avant.

Il fut un père et un mari exécrable et absent, égoïste mais généreux. Seuls comptaient son travail et ses loisirs, la chasse, la pêche. La bonne conscience de pourvoir avec largesse aux besoins de sa famille, pour mieux rester toujours plus loin des graves problèmes psychologiques de sa fille et de son couple qui, à force de se déliter, a fini par imploser. Benoit fut cet homme suffisant et arrogant, jusqu'au jour d'orage où un vieil indien lui mit un chiot dans les mains. Dan. « Un jour, on m'avait donné un chien et j'avais changé. » Il quitte les ors de la ville, vend son hydravion et s'installe dans son chalet, avec son chien. « Depuis que je vivais en permanence au chalet, j'avais peu de vie sociale. Je n'en souffrais pas. le lac, la montagne me suffisaient. Je ne savais pas si mon monde s'était rétréci ou agrandi. »

Je n'en dis pas plus, sinon que L'habitude des bêtes est vraiment une heureuse découverte, merci le Festival America !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Il était dentiste avant, il a tout plaqué pour aller vivre dans un chalet en pleine nature. Il s'est construit un monde à lui, dans lequel il aime son chien et prend soin des quelques personnes autour de lui. Avant, à Montréal, il a vécu tel un parfait égoïste et n'a jamais été présent pour sa famille. Il se sait, il le vit, il prend doucement conscience de tout ce qui se trame et s'est tramé dans sa vie, sans qu'il ait en réalité l'impression d'en avoir été partie prenante. C'est l'histoire d'un gars comme il y en a cent, ni meilleur ni pire mais vivant, et l'immense talent de Lise Tremblay est de nous le faire sentir frère. Une plume éblouissante de limpidité et un immense coup de coeur pour cette sixième lecture pour #QuebecEnNovembre.
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