Il parlait couramment le français et l’anglais et, à force de persévérance,il avait appris à écrire dans les deux langues, ce qui n’était franchement pas donné à tout le monde.
Un retour à ses origines pour espérer s’en détacher suffisamment afin de regarder sereinement l’avenir. Sans renier sa patrie, Irlandais il était et Irlandais il resterait, il voulait oublier la tristesse qui y était rattachée. S’il avait le cœur plus léger, libéré de toute son amertume et de ses chagrins, il allait peut-être trouver une compagne et fonder une famille.
Il n’aimait pas vraiment se mêler aux autres, les fréquenter. S’il fallait qu’un homme, un voisin, ose poser des yeux concupiscents sur sa femme… Malgré les années qui passaient, Matthieu était toujours aussi possessif. Il se disait que c’était ça, l’amour, le grand amour !
L’électricité ! Toute une invention que cette nouvelle source d’énergie que certains sceptiques disaient passagère, alors que d’autres la défendaient ardemment,prédisant que le monde, d’ici peu, ne pourrait plus s’en passer.
Pis lui, s’il a des sels pour ramener ceux qui tombent dans les pommes,il a aussi un drôle de liquide qui sent ben mauvais,mais qui nous endort pour quelques secondes. On a juste à le respirer profondément, le temps de faire
passer une douleur plus forte que les autres.
On est toujours puni par où on a péché.
Question papotage, Victoire était privilégiée d'avoir une mère comme la sienne. Dans toute la paroisse, il n'y avait pas meilleure oreille que celle d'Ernestine pour capter tous les potins intéressants et pas meilleure langue pour les répéter.
C'est-tu mes yeux ou ben ma tête qui marche tout croche? Je le sais pas. Mais des fois, c'est pas mêlant, c'est comme si les choses que j'essaye de lire étaient à l'envers. C'est pas facile (…) de lire des mots qui ont pas de sens, comme si quelqu'un s'était amusé à mélanger toutes les lettres.
On ne peut traverser toute une vie en ressassant une déception.
Il n’y a que les femmes pour faire taire les hommes.