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Critique de sandrine57


C'est en août 1938, alors que le bruit des bottes se fait de plus en plus pressant et qu'il craint une autre guerre, que Jean-Marc Montjean prend la plume pour coucher sur le papier ses souvenirs d'un autre été. L'été 1914 lors duquel là aussi la guerre approchait. Mais dans l'insouciance de sa jeunesse, tout juste sorti de la faculté de médecine, le tout nouveau docteur Montjean ne songeait guère à un éventuel conflit. Installé à Sallies, une ville d'eau de son Pays basque natal, il assistait le docteur Gros auprès de curistes riches et ménopausées. Mais très vite, toutes ses pensées tournèrent autour de la pétillante Katya de Treville, rencontrée par hasard à l'occasion d'une blessure de son frère jumeau Paul et dont il tomba irrémédiablement amoureux.

Une villa à l'abandon, un jardin hanté, une famille mystérieuse, un secret bien gardé et un jeune homme candide qui déboule avec ses grands sentiments pour chambouler le fragile équilibre de ces aristocrates qui vivent en marge. Tous les ingrédients sont réunis pour un roman aux allures de drame victorien. le mystère plane autour des Treville. le père est un érudit spécialiste du Moyen-Âge, toujours plongé dans ses livres, la tête ailleurs, la mémoire parfois défaillante. le fils, Paul, joue les aristos blasés, revenus de tout, il peut être charmant mais sait aussi être impoli, voire féroce quand il s'agit de protéger sa soeur jumelle. Cette dernière, Katya, toujours vêtue de blanc, jolie comme un coeur, peu conventionnelle, semble croquer la vie à pleines dents malgré une vie de famille repliée et solitaire. Malgré les secrets et les mises en garde, Jean-Marc Montjean n'aura de cesse de se faire accepter et aimer par l'élue de son coeur. Savant mélange d'héroïsme, d'égoïsme et de certitudes, le jeune médecin va précipiter l'issue dramatique des évènements pour son plus grand malheur.
Trevanian change ici de registre et délaisse l'espionnage au profit du drame romantique. On pense bien sûr à Wilkie Collins même si l'Angleterre laisse place ici au Pays basque. On sent tout l'amour de l'auteur pour cette région où il a vécu. Un Pays basque sublimé où le soleil brille, où les orages d'été peuvent vous tremper jusqu'aux os en une minute, où les traditions sont toujours vivaces.
Un roman sympathique sans être révolutionnaire. Une lecture agréable malgré un sujet souvent exploité en littérature.
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