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Critique de Eric76


Drôle de livre… On y trouve des morceaux d'anthologie qui laissent pantois, mais aussi beaucoup de bavardages. Il y a de l'humour, beaucoup d'humour, de la poésie aussi, et de nouveau trop de babillages… Ce livre m'a beaucoup impressionné par son style, sa construction, l'originalité des personnages, son pouvoir évocateur, mais il ne m'a pas plu…
C'est l'histoire d'une lutte à mort entre une puissante organisation secrète – la Mother Company - en passe de dominer le monde car elle contrôle l'énergie fossile, le sang de toutes les puissances industrielles, et Nicolaï Hel, sorte de samouraï moderne, un de ces chevaliers de l'ancien temps, sans peur et sans reproche, empêtré dans ses codes rigides de l'honneur. Ce grand pourfendeur de la race maudite et dégénérée des marchands et des médiocres fut élevé dans la plus pure des traditions japonaises.
Dans ce livre, Nicolaï Hel est une sorte de demi-dieu. C'est Achille sans son talon ; il est beau, suprêmement intelligent, polyglotte, sportif, et vif comme l'éclair ; c'est un épicurien ; immensément riche, il est détaché des basses contingences matérielles ; il est brave sous la torture, bénéficie d'un sens aigu de la proximité (sens détenu par les premiers homo-sapiens, perdu par l'homme moderne, et retrouver par notre héros), et fidèle en amitié.
Est-il besoin de préciser que ses prouesses sexuelles sont hors-normes ?
De son vrai métier, Nicolaï Hel est un tueur. Pas n'importe quel tueur, puisque c'est le plus grand. Un type vraiment dangereux capable de tuer avec une paille, ou un trombone, ou la mine d'un crayon (pas la peine d'acheter le livre pour savoir comment tuer avec une paille : le mode d'emploi ne s'y trouve pas).
Bon ! passe encore pour notre pur et invulnérable héros… Mais ce qui m'a perturbé le plus, c'est son absolue détestation de l'homme occidental, de l'homme blanc. A l'exception (et encore !) du Basque, l'homme blanc est médiocre, veule, paresseux, cynique, et intéressé. Cerise sur le gâteau, la révolution industrielle a fait de lui un vulgaire marchand sans foi ni loi… Ne parlons pas de l'Arabe tout juste bon à garder les chèvres. Pour notre auteur, le seul homme véritable est pétri de culture japonaise. Attention ! pas celle pervertie par la culture occidentale, mais celle des valeurs traditionnelles du Japon… Cette misanthropie, ce mépris pour le commun, a un côté morbide que j'ai fini par trouver insupportable au fil des pages… Et cette distance entre la pureté, l'héroïsme, la fidélité, la force des uns, et la veulerie, la médiocrité, et la turpitude des autres… Malgré les qualités indéniables de ce livre, je n'ai pas du tout accroché.
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