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Citations sur Aéroplanes (11)

— La sève d’une racine. Piper methysticum, en langage savant. La concoction fait un peu peur à voir, comme ça. C’est la manière ancestrale, quasiment tombée dans l’oubli.
— Un cordial ? Un philtre d’amour ?
— Ha, ha, le philtre d’amour, je ne sais pas. Mais le cordial, oui. Un stimulant. Un euphorisant, aussi. Ton corps se détend et ta tête s’ouvre, ton esprit s’en va se promener dans des coins dont tu n’avais pas idée.
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Les seins épuisés par les maternités multiples d’ici sont les mêmes que les seins de là-bas, à six heures de voile quand les vents soufflent dans le bon sens. Mais à Tanna, dans la section consacrée à Tanna, son île, aussi bref qu’y sera son passage, elle reconnaît immédiatement la jetée prolongeant la baie naturelle, celui-là même où elle est assise en tailleur. Aussi dépeuplé qu’en cette fin d’après-midi.
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On ne saurait résister longtemps à la beauté volontiers farouche des traits, la plénitude et le dessin des lèvres, la sensualité du regard.
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Les Nouvelles-Hébrides il y a un quart de siècle, il nous semblait à nous, anciens planteurs, nouveaux planteurs, que c’était pour toujours. Rien n’y bougeait. Rien n’y changerait parce que rien n’annonçait que cela pourrait changer un jour. Le pays dont personne n’avait entendu parler et où personne ne savait ce que voulait dire le mot indépendance. Mais donc c’était hier. Et aujourd’hui, dans trois mois, nous allons perdre les élections. Sauf que nous voulons les perdre en position de force.
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Nous pratiquons un journalisme d’opinion s’appuyant sur l’investigation, que nous voulons la plus rigoureuse possible, et nous sommes respectés pour cela.
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On n’oublie pas celui – celle, en l’occurrence – qu’on a si longtemps et obstinément ignoré durant les vingt minutes du repas qu’on prenait en sa compagnie. Mais Neuville est disposée au pardon, en échange de quelques mots, bien sûr.
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Car la légende et ses différentes bifurcations ne peuvent trouver qu’une conclusion heureuse. Sinon ce n’est plus une légende mais une nakba.
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Un prêtre. Non. Un prêtre aurait eu l’ostentation de la croix fichée au revers du costume, au moins, et la cravate n’a de toute façon rien à faire dans le tableau. Un pasteur, bien plus, qui peut nouer une cravate autour de son cou mais se passe de l’insigne religieux. Mais pourquoi lui avoir opposé pareille indifférence pendant la vingtaine de minutes qu’aura duré le dîner ? La femme sans âge et l’homme hérissé ont-ils fait vœu de silence pendant les repas ? Ç’aurait été sympa de l’en avertir, quand même, au moins pour qu’elle s’y prépare…
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Je suis journaliste, je ne prends pas parti. Je regarde, j’écoute et j’essaie de comprendre. Comment voyez-vous l’avenir de l’archipel, à moyen terme ? Après les élections de novembre, par exemple ?
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Quand un territoire et sa population sont soumis à l’administration de puissances étrangères, je ne vois pas quel autre mot employer. C’est pourquoi je tourne souvent mes yeux vers l’est, vers la singularité politique, ce régime si archaïque. Pas seulement pour son étrangeté, mais parce que ces jours sont comptés. Une transition est à l’œuvre, là-bas. Des élections prévues pour novembre, dont les résultats devraient entériner le principe d’une indépendance dans les 7mois suivants. Il sera intéressant d’observer le processus, pour ceux qui voudraient s’en inspirer ailleurs. Je suis moi-même très curieuse.
Pas autant qu’elle. Et curieuse n’est pas le mot. Elle est troublée. Incrédule. Une colonie encore aujourd’hui, une colonie française, même pour moitié. Mais elle pensait que son pays avait intégralement réglé ce passif. Qu’il avait rendu chacune à son destin toutes les pièces de ce qui constitua un jour l’Empire. Elle avait vingt-trois ans quand De Gaulle prononça son « Je vous ai compris », et ce qu’elle en avait compris, elle, étudiante à Sciences Po, c’était ce que tout le monde autour d’elle comprenait, le début de la fin de l’ère coloniale.
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