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Critique de mjaubrycoin


Quel délice de se plonger dans l'Angleterre victorienne pour suivre les mésaventures de la sympathique Margaret Mackenzie qui après la mort de son frère se retrouve à la tête d'une petite fortune. Célibataire car elle s'est toujours consacrée aux siens, elle a atteint l'âge vénérable de 35 ans et elle constitue donc une proie alléchante pour les chasseurs de dots.
Alors qu'elle cherche à tracer dignement sa voie dans le monde, elle se retire dans une petite ville balnéaire où elle fait la connaissance d'un pasteur éloquent affligé d'une épouse envahissante et d'un vicaire bigleux qui rêve de sortir de sa pauvreté en faisant un riche mariage...Elle ne manque pas de se trouver également recherchée par l'associé de son défunt frère qui a bien du mal à vendre à bon prix la toile cirée qu'il fabrique et voudrait qu'elle place tout son argent dans la firme...Et puis il y a son cousin John veuf affublé d'une tripotée d'enfants qui n'a pas fait l'héritage escompté et espère établir sa nombreuse famille grâce à elle...
Notre pauvre Margaret hésite entre ses soupirants et Trollope excelle dans un humour très fin et une ironie mordante pour présenter ses personnages qui sont d'ailleurs loin d'être monolithiques et connaissent au fil du roman des évolutions tout à fait dignes d'intérêt.
On comprend d'ailleurs comment le coeur de Margaret oscille de l'un à l'autre et cette femme encore jeune et sans expérience apprend beaucoup de la vie et finit par se conduire avec dignité et sagesse ce qui bien entendu, amène la meilleure des fins.
Au passage Trollope s'en prend à la presse à scandale, soulignant avec une exactitude bien en avance sur son époque, les ravages qu'elle peut causer aux réputations . Un timide féminisme est également présent annonçant une évolution des mentalités pour la fin du 19ème siècle.
Les romanciers victoriens ont vraiment le chic pour offrir à leur lecteur un total dépaysement et un plaisir de lecture incomparable tant leur langue est policée et élégante et tant leur humour reste toujours sous-jacent quelles que soient les situations évoquées. 500 pages qui se lisent avec un plaisir grandissant ...

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