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Laurent Bury (Traducteur)
EAN : 9782746712218
428 pages
Autrement (04/11/2008)
3.89/5   199 notes
Résumé :
Nous sommes dans l'Angleterre victorienne. Margaret Mackenzie, une vieille fille de trente-cinq ans, fait tout à coup un bel héritage. Bientôt les prétendants se pressent... Désemparée, elle hésite entre son cousin John Ball, veuf et père d'une nombreuse famille ; Samuel Rubb, l'associé de son frère, quelque peu filou ; et le révérend Maguire, qui aurait été si beau sans son oeil défectueux. La situation se complique lorsque l'héritage est remis en cause... Il va fa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
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Clairement ce roman n'est pas fait pour moi.
En général j'aime beaucoup les romans qui se déroulent à l'époque victorienne, et plus encore les romans de moeurs dont Jane Austen est une incontournable pour moi.

Mais si on reconnaît que l'humour anglais est présent dans ce roman je crois que le flegme anglais a eu ma peau.
Très sérieusement je n'ai pas beaucoup apprécié la fameuse miss MacEnzie, mais ce sont surtout les énormes longueurs et le rythme également très lent qui m'ont sans doute empêchée d'apprécier ce roman a sa juste valeur.
Et pourtant je suis habituellement friande de satyres socials.

Je remercie malgré tout Babelio et les éditions autrement
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Après avoir successivement soigné son père puis un de ses frères, Miss Mackenzie se retrouve enfin libre à trente-cinq ans .
Enfin, "libre" , c'est vite dit...
On est dans l'Angleterre victorienne , et même si Miss Mackenzie , vient d'hériter d'une jolie fortune , elle ne peut pas, non plus, faire n'importe quoi avec...
Alors qu'elle n'est ni très jolie, ni très intelligente (dixit l'auteur) , et qu'elle a mené jusqu'ici une existante confinée, tout d'un coup les prétendants affluent . Qui choisira-telle entre le clergyman hyper intéressé ( qui a besoin d'elle pour acheter une cure ), son cousin veuf et désargenté ( qui a besoin d'elle pour renflouer le domaine et s'occuper de ses neuf enfants ), ou l'associé de son frère ( qui a besoin d'elle pour renflouer les caisses de son entreprise) , on peut dire que le choix est restreint...
Il n'est question que de raison, d'arrangements et bien-sûr, en aucun cas d'amour .
Alors même que son deuxième frère l'ignorait royalement du temps où elle jouait les gardes malades , lui et sa femme trouveraient totalement normal qu'elle se sacrifie pour subvenir aux besoins de leurs sept enfants ...
Son héritage est convoité méchamment de tous les côtés, chacun étant persuadé qu'il en fera meilleur usage que miss Mackenzie (forcément cruche puisque femme...) .

Malgré quelques longueurs et quelques lenteurs, Anthony Trollope nous dresse un portrait psychologique brillant de la place de la femme dans son époque . A trente-cinq ans, une femme est considérée comme une vieille fille si elle n'est pas mariée et n'a presque pas d'autres choix que de se placer sous la protection d'un homme ou de sa famille .
Le roman décolle vraiment dans sa deuxième moitié et l'on tremble à l'idée que miss Mackenzie se dépouille de tout, elle est si généreuse.
Un peu trop gentille pour la lectrice du XXI ° siècle que je suis . J'aurais préféré la voir un peu plus pugnace , un peu moins “brebis”, un peu moins “flottante” , Margaret va s'affirmer un peu plus vers la fin, et faire un choix.
Un choix dicté par la raison , par son milieu .
Beaucoup moins romantique que Jane Austen, Anthony Trollope nous propose une fin heureuse, certes, mais quand on gratte un peu , miss Mackenzie ne méritait-elle pas mieux ? Ne pouvait elle pas espérer mieux ?
Publié en 1865, ce portrait de (vieille ) fille de trente cinq ans , fait , aujourd'hui , assez froid dans le dos . On a de la chance de vivre dans notre siècle, voilà ce que j'ai pensé en refermant ce livre !

Ma première lecture était un emprunt en médiathèque, cette relecture fut un plaisir que je dois aux éditions Autrement et à Babélio, merci à eux...
Il y a des livres qu'on aime avoir "en vrai" dans sa bibliothèque ...

( PS: si quelqu'un peut insérer la jolie couverture des éditions Autrement, à la place de celle (vieillote) qui est sur Babelio... Merci:)
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Miss Mackenzie a trente-six ans dans les années 1860 en Angleterre. Après avoir soigné son frère, elle hérite de sa fortune au détriment de son autre frère Tom qui a une famille nombreuse.
Le noeud de l'histoire tourne autour des trois prétendants de Margaret Mackenzie, tous trois intéressés par sa fortune toute récente.
Tout cela se passe dans une époque où la religion est très stricte.
Dans la petite ville où elle réside, deux clans s'opposent : un plus libre et traditionnel où l'on commet la terrible mauvaise action de jouer aux cartes et l'autre appelé la basse église , les protestants, où le représentant est plus sévère que partout ailleurs.
Margaret essaie de rester neutre mais ce n'est pas facile et elle se préserve de ses prétendants car elle n'est pas dupe.
Elle tente aussi de garder un esprit critique.
L'intérêt du roman réside dans les intrigues qui se jouent autour de la "jeune" femme mais surtout dans le style d'écriture de l'auteur.
Margaret, est sympathique et généreuse. La lecture ne nous livre pas d'éventuels futurs maris très séduisants : nous devons nous contenter du strabisme de Mr Maguire , du crâne chauve de John Ball et du côté ordinaire de Sam Rubb.
Non seulement, Anthony Trollope nous décrit admirablement la société dans les années 1860 autour de Londres mais il écrit merveilleusement bien avec une traduction agréable et un humour très perceptible.
L'originalité du livre réside dans les apartés que l'auteur nous livre en faisant des commentaires sur ce qu'il écrit comme s'il était spectateur de son histoire et c'est un vrai régal!

Challenge pavés 2016-2017

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Nous voici plongés dans un ouvrage typiquement anglais, au coeur de l'Angleterre Victorienne, écrit en1865, passionnant à découvrir!
Une vieille fille de trente cinq ans, Margaret Mackenzie,hérite de huit cents livres de rente et aussi de la liberté d'en faire ce qu'il lui plairait....
Bientôt, les prétendants se pressent.....
Désorientée,que va t- elle faire de sa vie?
Souhaite t- elle la vie d'une vieille fille fortunée?
Celle d'une épouse comblée ou non?
"Elle se croyait si insignifiante qu'elle n'avait pas le droit de s'attendre à l'amour".
"En vérité, elle se méprisait et s'estimait trop médiocre pour être aimée".
Le mariage serait- il pour elle le moyen ultime du bonheur?
Qui choisir parmi ses prétendants? Samuel Rubb, l'associé de son frère, un brin vénal, au plus malhonnête? À qui elle pardonnera d'ailleurs sa fourberie?
Le révérend Maguire dont la beauté manifeste est abîmée par un strabisme désolant?" Comment un homme doté d'un tel visage, d'un tel menton, et même d'un tel oeil gauche pouvait - il être accablé par un tel oeil droit?".....lui qui se révèlera cupide, menteur et mesquin....
Son cousin John Ball, veuf, de dix ans son aîné, père de nombreux enfants,amoureux surtout des affaires financières, " souillé" par les cours de la Bourse, soucieux de l'argent de Margaret?
Âme sensible, voire sentimentale, miss Mackenzie bénéficie d'une liberté dont elle ne sait que faire.
Elle s'installe à Littlebath, ville provinciale élégante, un lieu de résidence à la mode.
Elle se laisse conduire par un groupe religieux exalté mais rompt avec eux dés lors que sa liberté individuelle est amputée par leur fanatisme.
Miss Mackenzie offre un très beau portrait de femme, aspirant à la liberté intégrale: " une femme seule devrait être plus libre qu'une femme mariée de faire ce qu'elle veut".
" J'aimerais tant faire ce que j'ai envie"...dans une société corsetée où les femmes sont maintenues dans une minorité.....
L'auteur nous offre de beaux moments de comédie sociale, d'humour féroce , parfois désopilant!,de satire discrète, à travers des personnages cupides, antipathiques ou comiques, de savoureux portraits subtils, amusants ou sarcastiques, souvent empreints de cynisme.
L'âme humaine est décortiquée ainsi que les codes sociaux de l'époque si rigides et tortueux!
Un beau roman, en vérité,près de cinq cents pages réjouissantes, un style maîtrisant l'intrigue et la psychologie des personnages pourtant nombreux, ajouté à l'analyse fine du caractère de l'héroïne principale à qui il a fallu beaucoup de sang froid, d'intelligence et de sensibilité afin de déjouer tous les pièges tendus!
Un don d'observation acéré dans une société vouée au conformisme, au paraître et aux faux semblants!
Du grand art!
Enfin, ce n'est que mon avis!
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Première plongée dans l'oeuvre de Trollope avec Miss MacKenzie, roman majeur du XIXème siècle.
Etant depuis longtemps une passionnée de Jane Austen ou encore Elizabeth Gaskell, j'ai pris un grand plaisir à dévorer ce roman et je me suis retrouvée au côté de l'héroïne éponyme, Margaret, dans l'Angleterre de la fin du XIXème, traversant avec elle les différentes péripéties de ce livre.

En effet, le point initial de cette histoire est l'héritage dont bénéficie Margaret MacKenzie, alors âgée de trente-cinq ans suite à la mort de son frère aîné. Sa vie prend alors un tournant radical et les prétendants -hier peu nombreux- se multiplient dès lors...Margaret doit faire face à trois "véritables" prétendants, tous différents : Mr. Samuel Rubb Junior, l'associé de son frère, filou et cupide ; Mr. Jeremiah Maguire, un clerc dévoué mais avec un physique quelque peu rebutant, mais surtout Sir John Ball, le cousin de Margaret, pauvre et élevant un grand nombre d'enfants.
Finalement, après de multiples rebondissements, Margaret fera un choix capital en épousant (bien évidemment par amour) l'un de ces trois "gentlemen" et finira par être heureuse.

Ce roman constitue une véritable satire sociale, à travers des personnages antipathiques, comiques, cupides, bref, que le lecteur a du mal à apprécier, et Trollope dresse donc un portrait peu flatteur de la société de son époque, qui, est d'ailleurs largement valable aujourd'hui encore.

Bref, une très belle lecture qui m'a encore une fois enchantée, et que je conseille bien sûr à tous !

A lire !!
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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Certaines femmes semblent prendre un réel plaisir à s’installer au chevet d’un malade pour s’y rendre utiles. Elles commencent généralement par se dépouiller de tous leurs charmes féminins adventices et par se vêtir de probité rigide, inhabituelle et sans attraits. Elles restent douces, peut-être plus douces que jamais dans leurs mouvements, mais tout ce qu’elles font a un caractère de décision qui ne ressemble guère à leur façon d’agir ordinaire. Le malade, s’il n’est pas assez malade pour être incapable de réfléchir sur la question, a l’impression d’être un bébé qu’il a vu la nourrice prendre dans son berceau, tapoter sur le dos, nourrir puis remettre dans sa petite couche, le tout sans violence ou tyrannie indue, et pourtant avec un certain sentiment de toute-puissance envers l’enfant. L’homme a perdu sa vitalité et, prostré, alors que son état lui barre l’accès à tout effort spontané, il se sent plus femme que la femme elle-même.
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A mesure qu'elle [Miss Mackenzie] s'habituait à l'endroit et à ses habitants, elle se permettait de philosopher ainsi de tout son soûl et brassait des idées dont ceux qui la jugeaient sur les simples apparences de sa vie ne lui auraient guère fait crédit. Après tout, que gagnait-on à être une dame ? Y gagnait-on quoi que ce soit ? Etait-il possible que l'on ne gagne rien à s'évertuer à être une dame ? N'était-ce pas plutôt l'une de ces choses dont on ne peut décider soi-même, comme la couleur de ses cheveux et la taille de ses os, et qu'il faut prendre ou laisser telles que la Providence les a voulues ? "Nul ne peut ajouter à sa taille la hauteur d'une coudée, ni devenir une vraie dame" ; telle était la nature des raisonnements que miss Mackenzie conduisait en son for intérieur.
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Mrs Stumfold ne descendait jamais de son trône, sauf pour la femme de l'évêque qui, en retour, regardait Mrs Stumfold de haut. Mais bien que vivant dans une atmosphère de flagornerie servile, elle avait su admirablement préserver sa sérénité ; elle parlait d'elle-même (et peut-être se concevait) comme une pauvre mortelle pécheresse. Cependant, lorsqu'elle insistait sur cet élément de son humanité, l'épouse du carrossier agitait la tête et finissait par frapper du pied, de rage, en jurant que même si tout le monde n'était que poussière et vermine, et même si, par nature, Mrs Stumfold devait bien sûr être incluse dans tout ce monde, la poussière et la vermine ne se montraient jamais avec si peu des souillures de l'humanité que dans le coeur de Mrs Stumfold. De sorte que, même si l'on ne pouvait nier, pour des raisons de cohérence de l'univers, que Mrs Stumfold ne soit que poussière et vermine, pourtant, dans sa poussiéritude et sa verminitude, elle était si peu poussiéreuse et si peu vermineuse qu'il y avait quelque chose d'injuste, même de sa part, à évoquer ce seul fait.
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Mr Maguire décida de se rendre à Londres pour voir son adorée, mais une fois sur place il ne sut plus que faire. Il nous arrive souvent de décider d'accomplir un coup d'éclat, de nous résoudre à agir lors du moment crucial ; nous prenons notre départ avec énergie mais nous découvrons très vite que nous ne savons pas comment poursuivre.
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Il y a des femmes , de rang très haut mais de fortune très basse, dotées à tel point de cette grâce spécifique à l'aristocratie qu'elles montrent à chaque mot, à chaque pas, à chaque port de tête qu'elles sont parmi les grands de ce monde et que l'argent n'a rien à voir avec cela .
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Bande annonce de Doctor Throne, adaptation du roman d'Anthony Trollope
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