AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Rhodopsine


Margaret Mackenzie n'est plus toute jeune. A trente-cinq ans, elle ne connaît rien du monde, n'espère rien, ne rêve à rien. A la mort de son frère, elle se retrouve riche d'un héritage inespéré... et de prétendants. Mais comment choisir entre ces messieurs ? Qui aime Miss Mackenzie ? Qui aime l'argent de Miss Mackenzie? Qui Miss Mackenzie aime-t-elle ? A quel devoir se pliera-t-elle ? Comment choisir entre un clergyman respectable accablé d'un strabisme effrayant, un commerçant séduisant un peu trop beau parleur et un baronnet veuf muni d'une nombreuse famille et d'une mère acariâtre ?
Tout le plaisir du roman est dans la satire de la société victorienne : une scène de dîner désopilante, un pasteur et son épouse qui font la pluie et le beau temps dans une petite ville de province, un notaire qui se retrouverait sans déparer dans un roman de Dickens, une vente de charité au profit des orphelins de soldats nègres (sic)...
A.Trollope prend souvent son lecteur à témoin, introduisant une distance délicieuse dans le récit. C'est à la fois pathétique et drôle, et contre toute attente, il y a même un certain « suspense » ! Miss Mackenzie épousera-t-elle un homme digne d'elle ? Car au fil des pages, la vieille fille timorée forge son caractère, et ose penser par elle-même. La métamorphose est complète par la vertu d'une robe et d'un chapeau, qui font d'elle un parti très présentable. de soeur dévouée sans avenir, elle devient une femme qui accepte son destin, qui ose même envisager de vivre seule et de subvenir à ses besoins en travaillant, plutôt que de se marier sans amour... La voie de l'autonomie est (entr)ouverte !
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}