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Critique de bdelhausse


Ai-je un coup de blues temporaire, suis-je dépressif, ou devenu mesquin, hypocondriaque, lâche, un peu beauf? Je ne sais pas, mais toujours est-il que j'ai (un peu) plus apprécié ce deuxième tome des Petits Riens de Lewis Trondheim que le premier.

Car tous ces adjectifs, Lewis Trondheim les revendique. En touriste un peu con-con, en malade imaginaire, en gars un peu bas de plafond qui affectionne une forme binaire de bon sens paysan... il est imbattable. Et nous lui ressemblons. C'est peut-être cela qui dérange le lecteur finalement. Se reconnaître dans un personnage fadasse et mesquin, pleutre... ce n'est pas toujours très drôle.

C'est ce qui m'a fait apprécier ce tome. Cet aspect miroir marche mieux que dans le tome 1, à mon avis. C'est aussi finement observé au quotidien. Trondheim (d)énonce les petits paradoxes de tous les jours. Par exemple, la minuterie dans les WC, se reconnaître dans un vieux quelque part et imaginer que c'est soi-même revenu du futur, ramasser des clés par terre et finalement les y remettre car on ne sait que faire avec, les punks suisses respectueux des règles mais sales, la Roumanie et les clichés, la fouille rectale pour tout le monde au check-in de l'avion... il y a quelques fulgurances qui m'ont fait sourire.

Cela dit... il manque toujours un vrai fil rouge, une destination, un but... Au début, Trondheim aborde le syndrome du prisonnier, cet état où on s'ennuie chez soi à un point tel que l'on ne veut plus sortir... Mais cette idée fait long feu. Elle est abandonnée au bout de quelques planches.

On dit "le silence après Mozart, c'est toujours du Mozart", alors 124 pages de rien de Lewis Trondheim, est-ce déjà du Trondheim?
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