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Critique de Luniver


Qui ne voudrait pas passer deux années sur une petite île de la république des Kiribati, perdue au milieu du Pacifique ? Probablement tous les voyageurs avertis. Pas d'eau d'un bleu profond, ni de plages de sable blanc. Les civilisations occidentales sont arrivées et ont détruit en quelques années le délicat équilibre écologique qui s'était établi. Tout d'abord parce que ces îles servent de cibles privilégiées chaque fois qu'une nouvelle arme atomique rigolote doit être testée. En important ensuite des produits emballés dans du plastique, des canettes, et autre matériau que l'île est incapable de traiter. Et enfin, en arrosant ce paradis de subsides, attirant tous les déshérités du coin, qui finissent par transformer ce morceau de terre en décharge et fosse septique géantes.

Le quotidien offre peu de variété : du poisson, dont on espère qu'il n'a pas été nager souvent dans les eaux proches des concentrations de population ; de l'eau, toujours bouillie afin de détruire tous les bactéries qui se sentent aux Kiribati comme chez elles ; comme musique, la Macarena ; l'électricité arrive et repart de manière aléatoire ; l'eau provient d'une citerne (qui sert également de piscine à toute une série d'animaux), et doit être précieusement rationnée.

Ce roman autobiographique, assez léger, m'a beaucoup amusé. L'auteur se lance dans un guide complet du pays, de la description de la pêche aux structures politiques, des danses rituelles aux beuveries quand arrive enfin la cargaison de bière. On constate que le confort « élémentaire » ne l'est pas pour tout le monde. le ton est parfois un peu moqueur, mais l'ironie ne cache pas l'amour qu'a l'auteur pour le pays qui l'a accueilli deux ans. D'ailleurs, il a finalement décidé d'y retourner, et après la lecture de ce livre, on se rend bien compte qu'il faut un profond attachement pour oser retenter l'aventure.
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