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Critique de traversay


"Que voulez-vous ? Ce pays est ainsi. Il y a deux faces à tout. Une main droite et une main gauche, un ordre et son désordre." Ce pays, c'est Haïti dont Lyonel Trouillot s'évertue, livre après livre, à nous raconter l'humanité blessée, entre dictatures et tremblements de terre, mais aussi solidarité et main tendue vers un avenir meilleur. Ne m'appelle plus Capitaine raconte la rencontre entre une jeune bourgeoise, plus brun-pêche que noire, et un vieil homme à la santé précaire comme perdu dans le passé et ressassant les souvenirs d'un amour qui l'a laissé exsangue, il y a bien longtemps. Deux personnages aux antipodes, qui se reniflent avant de s'accepter puis s'apprivoisent avant peut-être de partager un projet commun. Dans une langue parfois hachée et scandée, parfois ample et déliée mais toujours empreinte d'une poésie âpre, l'écrivain se joue des clichés et clame son amour du peuple, celui qui semble baisser les bras quand tout joue contre lui mais qui se remet en marche parce qu'il faut bien vivre. Un beau livre, un peu court, de l'un des écrivains majeurs d'un pays dont la richesse en littérature est inversement proportionnelle au dénuement de la plupart de ses habitants.
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