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Critique de kuroineko


Avec son roman publié en 1995, Hitonari Tsuji nous emmène dans une promenade sonore. le bruit est l'élément central de l'intrigue.
Le narrateur Arata a pour travail de relever le niveau sonore dans divers endroits de l'arrondissement de S., à Tokyo. Il décide de profiter de ces opportunités pour réaliser une carte sonore.

De caractère plutôt asocial, Arata vit avec une jeune femme qu'il soupçonne d'infidélité. ce qui ne l'empêche pas lui-même de retrouver de temps à autre Mariko qui a pour hobby d'écouter les conversations d'inconnus sur les ondes grâce à une CB améliorée. Ces écoutes vont placer Arata face à un dilemme moral. Son côté voyeur est excité à l'idée d'entendre ce qui ne devrait pas l'être. Mais d'un autre côté, il s'interroge sur la moralité de cette activité. Face à l'ampleur des écoutes clandestines, il se sent démoralisé. Comment accorder sa confiance, comment ne pas devenir paranoïaque dans ce monde où tout le monde espionne tout le monde? Arata ne tranche cependant pas et continue d'osciller au fil des écoutes.

Le roman offre une grande quantité de descriptions de sons diversifiés, voire surprenants (le chant d'un coq dans un arrondissement de Tokyo par exemple). Cette description des bruits et de leurs qualités donne une teneur poétique au récit (bruit du vent dans les arbres, vibrations sonores des cloches d'un temple). Cela nous renvoie à notre propre perception des sons au quotidien. Hitonari Tsuji donne envie de sortir et de tendre l'oreille avec plus de concentration pour identifier les bruits qui nous entourent, au lieu de tout recevoir en une sorte de brouhaha.
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