Une curieuse maladie - la maladie indigo - a fait son apparition dans le monde, avec des conséquences assez horribles...
J'avais acheté ce manga à sa sortie mais ne l'avais pas relu depuis, mais c'est désormais chose faite ! Initialement prévu en deux tomes,
Blue Phobia a été édité par Glénat sous la forme d'un manga plus grand et volumineux que leur production habituelle, le tout accompagné d'une très jolie couverture qui met tout de suite dans l'ambiance avec son marquage sélectif bleu. Côté dessins, ceux-ci sont jolis. Mais c'est dans les parties les plus glauques que la mangaka se fait vraiment plaisir, et les chapitres ont apparaît N-004 sont vraiment superbes !
Concernant le fond, l'histoire est sympathique bien que pas très originale, de même que les personnages qu'on a déjà croisé bien des fois. Mais malgré ce manque d'originalité, toute cette aventure se tient bien sans trop s'éparpiller, le rythme est plutôt bien mené, alternant les phases de tension et les moment plus calmes. En bref, tout ça est plutôt agréable !
Néanmoins, je voulais tout de même soulever deux bémols :
- J'ai trouvé l'issue de cette histoire très gentillette. Alors certes, le thème des expériences sur les humains est dur, mais au final, la maladie indigo existe bel et bien, elle n'a pas été créée par l'homme, et il ne semble pas y avoir tant de sujets de tests que ça. Même le 1107 n'est pas si trash que ça, puisqu'il ne sert pas à infecter des humains vivants et sains, mais simplement des cadavres. A mes yeux, la mangaka a donc manqué de subtilité sur ce point, soit elle aurait dû aller plus loin dans l'horreur, soit mieux orienter son propos, en se demandant par exemple si l'utilisation des corps des défunts est respectueuse ou pas, si c'est un choix possible ou pas.
- si l'idée de la maladie indigo est bonne, dans les détails, c'est un vrai fourre-tout qui fait office de deus ex machina. le fait que les os se minéralise est une très bonne idée, mais pourquoi avoir choisi d'avoir doublé leur dureté et leur poids ? Ca sert simplement à faire passer Meer pour une super-héroïne, et ça insiste surtout sur un énorme soucis : un corps humain ne pourrait physiquement pas supporter un squelette si lourd. le pire, c'est que la mangaka aurait pu choisir de glisser cette information là et de ne plus y revenir, mais non, elle se prend magistralement les pieds dans le tapis lorsque Kaï soigne la plante des pieds de Meer qui est abimée. Avec une telle masse osseuse, les malades ne devraient pas juste avoir un peu mal au pied, ils devraient littéralement se disloquer, les muscles/nerfs/tendons ne pourraient pas supporter un tel poids. Dommage donc de ne pas avoir mieux creusé l'idée de cette maladie.
Malgré ces deux bémols et son manque d'originalité, ce manga reste toutefois agréable et sympathique à lire !
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