" Amour pour ceux qui sont - maudits. "
Dans ce court essai, scandé par des vers, intitulé Mon
Pouchkine,
Marina Tsvetaïeva revient sur son enfance, son éveil à la littérature, les premières images, et raconte un art poétique. Parce que quand
Marina Tsvetaïeva écrit, c'est toujours poésie.
Ce sont ses souvenirs du temps où l'on la nommait Moussia, souvenirs sous la figure tutélaire de
Pouchkine, c'est la Russie du tsar, c'est l'héritage, le mythe fondateur d'une enfant précoce, sensible. Elle évoque Moscou, sa famille, se remémore ces moments qui laissent des traces, des éblouissements et des ombres. D'abord, le poète, c'est cette grande statue au bout du boulevard de promenade, lieu de jeux et d'expériences sur le monde avec le monument pour référent, et c'est ce tableau de Naumov - le Duel - dans la chambre de sa mère. Puis, ce sont les premières lectures, interdites, une représentation d'
Eugène Onéguine jusqu'au
Pouchkine d'anthologies scolaires, le
Pouchkine national.
L'oisillon de Dieu ignore
Les travaux et les soucis,
Il ne tresse ou ne décore
Un durable et tendre nid. "
( - Les Bohémiens -
A. Pouchkine - )
" Cet oisillon, c'est la liberté du poète. Que pensent de cet oisillon-là les lucides écoliers de la Russie soviétique ? "
Ce récit, ce sont les émotions d'avant, une intensité émouvante et une re-connaissance magnifique, un hommage, une passion, une vision. Celle d'un regard poétique sur le monde.
" le vers, le seul espace qu'en nous jamais ne fermera l'adieu. "
- En fin d'ouvrage, des poèmes de
Pouchkine traduits en français par
Marina Tsvétaïeva -
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