Je ne crains pas les mots.
La facilité est ton amie, mais elle est d'un ennui mortel. Le danger me stimule, m'incite à repousser mes limites. C'est comme ça qu'on progresse, qu'on se surpasse. Retiens bien ça.
Le reste t’attend et t’ouvre les bras. Mais pour ça il va falloir prendre ton élan, et des risques. Te détacher de ce qui te retient. Trouver ta voie, et pas seulement celle que l’on veut t’assigner.
Acceptez ce présent et rayez "jamais" de votre vocabulaire. Ce mot chasse les rêves et met des barrières à votre propre destinée. Il porte malheur !
La Forêt d’Opale. On l’appelle ainsi, car, chaque nuit, la lune dépose un reflet blanchâtre sur les sommets. Un léger vent fait bruire la cime des arbres qui émet un chuchotement mystérieux. L’aube commence à poindre derrière les chênes, teintant le ciel orangé de mauve. Un vrai tableau. Chaque soir, je l’admire comme si je découvrais ce paysage pour la première fois. La nature possède sa propre magie.
— On forme une bonne équipe. Maintenant, va te nettoyer un peu, tu sens le fauve ! Et habille-toi ou tu risques de donner une crise cardiaque au petit Jimmy.
— Je lui ai tapé dans l’œil. Un peu comme toi avec Thétys.
Je glousse, contente de ma répartie.
— C’est ça, marre-toi. Tes corvées quotidiennes t’attendent ! Il faut raccommoder les voiles. Tu aimes tant grimper, pas vrai ? me menace Killian, diabolique. Et ne t’avise pas de bâcler ton travail ou je te prive de déjeuner !
— Je croyais qu’on formait une équipe ? Là, tu me donnes des ordres !
— On est une équipe. Mais c’est moi le maître.
- Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des parents tels que vous. Un foyer rempli d’amour. Comment peut-on grandir sans ça ? Sans ce sentiment de sécurité, avec un père ou une mère qui nous donnent confiance en nous, qui croient en nous ? Comment arrive-t-on à se construire dans la violence ou l’indifférence ?
Pour moi, le temps est un concept barbare. Il se définit par le nombre de livres dévorés et les aiguilles correspondent aux pages qui se tournent dans un bruissement familier et apaisant. Dans ma chambre, aucune horloge au mur pour me rappeler à l’ordre, alors je continue mes lectures sans écouter les cris de mon corps affamé de sommeil. Impossible de dormir avant d’avoir fini un chapitre et, lorsque j’en termine un, je ne peux m’empêcher de me jeter sur la suite, plongée au cœur de ces aventures épiques. Je crois que je suis atteinte d’une étrange maladie, mais je ne souhaite pas en guérir.