- Tu n'es pas seule dans ce combat. Il va falloir que tu te mettes ça dans la tête une bonne fois pour toutes. Et, si tu le souhaites, considère-moi comme ton refuge.
J'éprouve rarement de l'ennui dans ma solitude. A vrai dire, j'en ressens davantage au milieu d'une foule. Je me sens seul avec les autres.
Le monde abonde en individus sans conscience ni âme, capables d'actes innommables. C'est donc ça, la balance de la vie ? Du bon, du mauvais, la beauté, la laideur intérieure, la bonté, la cruauté. Tout n'est pas noir ou blanc, mais un mélange de sang, de larmes, de sourires et de force. Quelle couleur est-ce là?
- Ne sois pas triste pour moi. Tu sais, je pensais que le meilleur jour de ma vie serait celui où elle prendrait fin pour de bon. Au final, le meilleur jour de ma vie a été lorsqu'elle m'a de nouveau appartenu.
Il faut réaliser tes rêves, Arya. Il est honorable de ta part d'aider tes parents, ils comptent sur toi comme on compte sur les piliers d'une maison pour qu'elle tienne debout. Mais la vie est courte et nous perdons trop de temps à nous soucier du bonheur de nos proches, sans penser au nôtre.
Je ne fais pas l'apologie de l'individualisme, Arya, mais d'un égoïsme nécessaire. Il est un mal bien plus grave que la vieillesse ou la décrépitude, ce sont les regrets.
Si je dois agir en tant que conscience, laisse moi te dire que le pire n'est pas d'échouer mais de n'avoir jamais pris la peine d'essayer.
Le temps est une invention des hommes mortels pour avoir toujours une longueur d’avance sur leur vie.
Certains discutent avec leur chat ou leur plante, toi, tu parles aux livres.
On dit que les femmes causent sans arrêt, mais rien de pire que l’ego masculin pour prouver qu’ils jactent plus que nous.