p.193.
Quand on est en deuil, on ne peut pas envoyer de cartes de vœux…
p.31.
Moi-même, après avoir commencé à dessiner, c’est un fait, j’en suis évidemment arrivé à me demander : " Pourquoi faut-il que je dessine cette histoire si cela me fait tant souffrir ? "
Il n’empêche qu’il m’était impossible de ne pas la dessiner. Alors, pourquoi ? Serait-ce parce que j’ai envie que quelqu’un sache ce que j’ai ressenti ? C’est probablement la conclusion à laquelle on arrive, celles et ceux qui ont connu des moments difficiles disent qu’ils souhaitent avoir au moins une personne qui les écoute, qu’ils souhaitent trouver quelqu’un qui les comprenne, je pense que c’est ça.
Plus encore, en tant qu’artiste, comment aurais-je pu supporter de ne pas exprimer ces émotions par le dessin ? En fait, si je devais parler sans tact, je dirais qu’en tant qu’artiste, c’est un sujet en or que je ne pouvais pas laisser passer.
Cette œuvre est faite avec le cœur, le passé est ce qu’il est, je fais à présent la part des choses dans mes sentiments je souhaite aller de l’avant, le regard tourné vers l’avenir.
A la fin de cette œuvre, il y a du désespoir. Mais il cédera finalement la place à de l’espoir ; je le sais aujourd’hui.
24 Juin 2009.
Kentarô Ueno
p.29.
- L’amour est là.
- L’amour est là*.
* Lorsque l’on est toujours couché dans la même position et que l’on en change c’est une manière de rassurer son partenaire à qui l’on tourne le dos.
Les sentiments sont une chose sans fin, difficile à rompre mais le rituel de la séparation, lui, suit son cours en silence.