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Critique de Laulette


Consolée est le roman que j'ai reçu dans ma Sipour Box de février. Encore merci à Laura pour l'envoi de cette box et donc de ce roman car sans lui, je suis persuadée que je n'aurais jamais lu Consolée !

Ramata est en pleine reconversion professionnelle : à la suite d'un burn-out, elle décide de se former à l'art-thérapie. Pour valider son diplôme, Ramata doit effectuer un stage et c'est ainsi qu'elle se retrouve à l'EPHAD des Oiseaux. Très vite, elle est attirée par Astrida, une patiente dont la mémoire vacille : cette dernière perd l'usage de son français et s'exprime dans sa langue maternelle, que personne ne comprend à l'EPHAD. Bien décidée à trouver un moyen pour communiquer avec cette patiente, Ramata, aidée de la psychologue de la structure, retrace la vie d'Astrida.

Dans ce roman, l'autrice a fait le choix d'alterner les histoires de trois femmes : Astrida, qui se retrouve donc isolée aux Oiseaux à cause de son français qui s'éteint ; Ramata qui veut découvrir d'où vient Astrida pour réussir à communiquer avec elle ; et Consolée, une petite Rwandaise qui, dans les années 50, a été retirée de sa famille pour être élevée dans un orphelinat catholique puis adopter par un couple belge. Trois histoires, qui nous font voyager dans le temps, mais aussi du Rwanda à la France et la Belgique et qui se rejoignent, d'une très jolie façon.

L'autrice met avant plusieurs sujets très forts dans ce roman, des sujets sur lesquels il est important d'écrire comme la difficulté d'intégration de certains immigrés, avec cette injonction de ne pas faire de vagues afin d'être acceptés. Mais avec la fille de Ramata, on se rend compte que l'intégration est loin d'être facile et que le racisme est encore très fort. L'autrice aborde également le sujet du déracinement culturel, mais aussi la place de nos aînés dans les EPHAD. Ce sont des thématiques abordées avec justesse.

Au fil des chapitres, je me suis attachée à ces femmes, que j'ai trouvées très fortes et inspirantes. J'ai appris des choses sur l'histoire des enfants « mulâtres », des enfants dont je n'avais absolument aucune idée de ce qu'ils avaient vécu. C'est un très beau roman qui interroge sur les origines et la difficulté de trouver sa place lorsqu'on est d'ici et d'ailleurs…
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