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Critique de Bilal_Van_Syrut


C'est une gosse qui parle. Elle a entre cinq et neuf ans, ça dépend des fois. Alors que le chapitre Vietnamen se clos à l'est, augurant une paix fragile, Kampuchéa se meurt. La révolution la plus pure, la répression la plus dure s'abattent sur Phnom Penh. L'Angkar, le retour à la terre par les sillons sanglants, le meurtre des myopes, la nulle propriété, les feux aux diplômes et les fillettes violées. En quatre ans, un Khmer sur quatre n'y survit pas. Lung n'est qu'une parmi cent-mille, jetée sur la route par les chemises noires venues du nord. Les paysans deviennent l'aristocratie des rouges, et les autres peuvent mourrir. Des esclaves à charniers. Dans une fuite quinquenale vers la liberté, on à peine à s'imaginer, dès les premières pages, ou plutôt dès le titre, que Chou, Keav, Meng ou Kim et les autres survivront tous. C'est avec une émotion certaine que l'on parcourt cet ouvrage empreint d'innocence et de naïveté fuyante, qui, sans prétendre au statut de grande oeuvre littéraire, peint avec force détails le glauque d'un peuple opprimé.
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