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Critique de traversay


On avait laissé le narrateur de Côme à la fin de sa villégiature, sur une note plutôt rassurante. Au début de Journal de l'hiver d'après, un peu de temps a passé et notre héros (écrivain de son état) revient d'un séjour à l'hôpital puis en maison de repos où il a notamment réappris l'usage de ses deux jambes. le livre est le récit de 4 mois dans l'existence d'un homme revenu de l'enfer de l'alcool, convalescent et philosophe, qui passe ses journées comme un retraité, à arpenter les rues de sa ville, à rencontrer quelques uns de ses amis, à observer surtout le spectacle du monde qui l'entoure. Si ses jambes n'ont plus leur vigueur d'antan, le promeneur de Belgrade (40 ans à peine) a gardé l'esprit vif et la capacité de ce contenter de petits bonheurs quotidiens quand la mélancolie ne le terrasse pas. Ainsi va la vie de ce personnage qui n'attend que peu de l'existence mais n'est pas devenu cynique ou amer pour autant. Sdrjan Valjarevic a écrit un livre volontairement modeste dans son propos, qui n'a pas l'ampleur du magnifique Côme mais qui nous attache profondément à cet homme sans ambitions et qui souffre occasionnellement dans sa chair. Valjarevic est aussi un poète et plusieurs pièces en prose trouvent leur place dans le livre, témoignant d'une sensibilité et d'un humour permanents. A la fin de Journal de l'hiver d'après, on a hâte de savoir si, après cet hiver, il y aura une nouvelle renaissance pour ce flâneur professionnel. Ce sera peut-être pour un prochain roman de cet auteur dont on apprécie l'éloge de la lenteur et de l'observation et la délicatesse du trait.
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