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Critique de Patsales


Quoi de mieux qu'un chirurgien comme héros de roman? Il lui est si facile de sombrer dans la démesure et de se prendre pour Dieu le père. le chirurgien peut devenir la figure même de l'écrivain qui lui aussi a le pouvoir de vie ou de mort sur les créatures qui lui passent entre les mains. 
Or donc voici qu'un romancier écrit sur un chirurgien, non, sur deux chirurgiens: l'un qui est notre contemporain, l'autre qui vit au XVII° siècle. Pourquoi choisir entre deux histoires quand on peut écrire les deux?
Ces deux personnages ont de nombreux points communs, notamment l'un comme l'autre veulent à la fois le pouvoir sur l'autre et sa reconnaissance. Pourquoi choisir entre humanisme et despotisme quand on peut jouir des deux?
Au fil de la narration alternée, les liens entre les deux récits se feront de plus en plus nombreux au point que les non-dits d'une histoire seront révélés dans l'autre. Et c'est désormais le lecteur qui goûte aux joies de la toute-puissance en embrassant d'un même coup d'oeil le présent et le passé, les turpitudes et les espérances, la faute et le salut.
Les deux textes sont limpides et jouissifs. le passé y éclaire le présent et le présent y justifie le passé. Et, à cheval sur les deux époques, le lecteur recueille les indices: du mal de la pierre aux problèmes cardiaques, l'humanité, décidément, ne souffre que dans son sexe et dans son coeur et ne tue jamais, et de bien des façons, que le père.
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