AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Philliber


Ce ne serait probablement pas rendre un grand service à ce roman que de dire qu'il prépare un lycéen à son programme de Français pour le baccalauréat. On serait capable d'en tirer des remarques désobligeantes touchant à l'invention voire au style.

J'ai apprécié l'honnête représentation de l'Europe du XVIIIè siècle, à travers les références assumées à Jacques le fataliste, aux célèbres Discours de Rousseau, ou le choix d'un serviteur non de deux (à la Goldoni) mais de trois maîtres (Rousseau, Diderot, Grimm), dont les caractères sont agréablement croqués. Plaisant voyage également à travers l'Italie.

L'originalité du texte m'a semblé concerner le dynamisme du dialogue, le sens de la répartie témoignant de cet esprit sinon français, du moins démocratique qui anime les trois philosophes menés d'une main de (presque) maître par leur raisonnable valet.

Curieux : si nous sommes invités à (re)lire nos philosophes, nous ne tirons pas de ce roman une image grandie des intellectuels qu'ils furent. Ces derniers sont en effet empêtrés dans leurs rivalités et montrés dans toute leur humanité, difficilement comprise par le principal narrateur. Celui-ci est certes un homme valeureux, mais il reste un valet finalement incapable de réduire la distance avec ceux que la nation désignera (Rousseau surtout) comme à l'origine de la Révolution.






Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}