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Critique de Blok
Ce livre vaut beaucoup mieux que l'idée que l'on peut s'en faire à partir d'une quatrième de couverture racoleuse. Pas de soi-disant"révélations" mais une série de notes de synthèse claires, précises et instructives, qui rectifient cependant quelques idées répandues
L'ensemble donne une bonne image de l'ensemble du conflit
J'ai apprécié entre autres :
La mise au point sur les responsabilités de la guerre, qui, sans vouloir revenir à l'unilaterisme de l'après-guerre, incombent largement aux Empires centraux, et notamment à l'Autriche-Hongrie
Le rappel de la réalité des crimes de guerre allemands en Belgique et dans le Nord, qu'on a parfois tendance à nier ou minimiser, et dont le souvenir e
explique le fol exode de
1940
La mise en lumière de la nullité de Joffre, nommé et maintenu à son poste pendant deux ans ( parce qu'il s'agissait d'un général"républicain", ce que l'auteur ne dit pas). On rappelera que la bataille de la Marne n'a pas été gagnée grâce à lui mais malgré lui) par Galieni, qu'il n'a rien compris au plan de campagne allemand et a failli perdre la guerre dès 1914, qu'il a demis de leurs commandements (avec promotion il est vrai) les plus talentueux de ses subordonnés, après qu'ils aient remporté des victoires decisives ( Gallieni, Lanrezac, Pétain..)
Un petit regret au sujet des promotions politiques dans l'armée avant la guerre: l'auteur les minimise, ainsi que leurs conséquences. de même il est beaucoup trop indulgent envers leur responsable le général André.
J'ai aussi particulièrement apprécié deux"remises à l'échelle". Lorsque l'aînée de mes petites filles etait en première, j'ai appris en regardant son cahier de cours d'histoire que les deux événements marquants de la première Guerre Mondiale étaient les fraternisations entre combattants ennemis à la Noël 1914 et les mutineries de 1917 dans l'armée française. Tout au moins c'est ce qu'il semblait. J'en avais été pour le moins surpris. Monsieur Valode a eu la bonne idée de préciser l'ampleur de ces phénomènes, qui dans les deux cas, ont concerné quelques dizaines de milliers de soldats sur quatre à cinq millions de mobilisés. Donc fin je m'étais pas trompé. (Dans le cadre de son cours, ma petite fille avait dû me demander si nous avions des mutins dans la famille, j'avais hélas dû lui répondre que j'avais seulement eu un grand-père qui s'était battu à Verdun et n'avait même pas déserté)
Bref vraiment un très bon livre..
Monsieur Valode n'est pas un historien universitaire et s'est attiré quelques critiques, sans doute à cause de cela. Cependant il se consacre exclusivement à l'histoire depuis trente ans, et ce n'est ni un historien dimanche ni un Stéphane Bern ou un François Reynaertn-;par oecuménisme, je tape à droite et à gauche.
L'ensemble donne une bonne image de l'ensemble du conflit
J'ai apprécié entre autres :
La mise au point sur les responsabilités de la guerre, qui, sans vouloir revenir à l'unilaterisme de l'après-guerre, incombent largement aux Empires centraux, et notamment à l'Autriche-Hongrie
Le rappel de la réalité des crimes de guerre allemands en Belgique et dans le Nord, qu'on a parfois tendance à nier ou minimiser, et dont le souvenir e
explique le fol exode de
1940
La mise en lumière de la nullité de Joffre, nommé et maintenu à son poste pendant deux ans ( parce qu'il s'agissait d'un général"républicain", ce que l'auteur ne dit pas). On rappelera que la bataille de la Marne n'a pas été gagnée grâce à lui mais malgré lui) par Galieni, qu'il n'a rien compris au plan de campagne allemand et a failli perdre la guerre dès 1914, qu'il a demis de leurs commandements (avec promotion il est vrai) les plus talentueux de ses subordonnés, après qu'ils aient remporté des victoires decisives ( Gallieni, Lanrezac, Pétain..)
Un petit regret au sujet des promotions politiques dans l'armée avant la guerre: l'auteur les minimise, ainsi que leurs conséquences. de même il est beaucoup trop indulgent envers leur responsable le général André.
J'ai aussi particulièrement apprécié deux"remises à l'échelle". Lorsque l'aînée de mes petites filles etait en première, j'ai appris en regardant son cahier de cours d'histoire que les deux événements marquants de la première Guerre Mondiale étaient les fraternisations entre combattants ennemis à la Noël 1914 et les mutineries de 1917 dans l'armée française. Tout au moins c'est ce qu'il semblait. J'en avais été pour le moins surpris. Monsieur Valode a eu la bonne idée de préciser l'ampleur de ces phénomènes, qui dans les deux cas, ont concerné quelques dizaines de milliers de soldats sur quatre à cinq millions de mobilisés. Donc fin je m'étais pas trompé. (Dans le cadre de son cours, ma petite fille avait dû me demander si nous avions des mutins dans la famille, j'avais hélas dû lui répondre que j'avais seulement eu un grand-père qui s'était battu à Verdun et n'avait même pas déserté)
Bref vraiment un très bon livre..
Monsieur Valode n'est pas un historien universitaire et s'est attiré quelques critiques, sans doute à cause de cela. Cependant il se consacre exclusivement à l'histoire depuis trente ans, et ce n'est ni un historien dimanche ni un Stéphane Bern ou un François Reynaertn-;par oecuménisme, je tape à droite et à gauche.
