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Critique de Eric76


Il y a les affreux, les méchants, les acariâtres, les acrimonieux, et les fielleux.
Il y a les grognons, les ronchons, les grognards, les rogneux, et les bougons.
Une personne affable et sociable ne verrait aucune différence entre ces traits de caractères, tous plus insupportables les uns que les autres. Elle se trompe pourtant.
Les premiers sont de vraies fripouilles capables de faire du mal à autrui, tandis que les seconds ne sont que des emmerdeurs, vaguement réacs, drapés dans leur dignité perpétuellement bafouée, et complètement paumés dans le monde où ils vivent. Pas des mauvais bougres, s'ils étaient simplement un peu moins chiants ! Par moments, on pourrait même les trouver attachants.
C'est un peu le sujet de ce livre à la couverture si agréablement rétro. La lutte homérique dans un petit immeuble bien propret et calme entre une affreuse et un grognon.
L'affreuse se nomme Mme Suarez, sorte de perroquet à l'allure de Castafiore, petit tyranneau de quartier qui mettra toute sa malignité à essayer d'expulser de son immeuble Ferdinand, notre grognon de service. Ferdinand, quant à lui, n'est pas en reste quand il s'agit d'emmerder le monde, et a ce don étrange de toujours faire le vide autour de lui. Pour résister aux offensives sournoises et traîtreuses de la Suarez, il aura besoin de l'aide et des conseils avisés de Juliette, chipie surdouée, ventre sur pattes et dévoreuse de cornichons et de coquillettes.
Un tout petit bémol : je n'ai pas assez ri à mon goût. J'ai l'impression que l'auteure s'est parfois un peu retenue, empêchant ainsi Ferdinand et la Suarez de dériver vers l'extravagance et l'outrance, ce qui, pour le coup, m'aurait beaucoup fait rire. Seule la petite Juliette, impertinente et loufoque à souhait, sort du lot.
Un livre bien agréable à lire malgré tout, et je suis persuadé que vous retrouverez les grognements et autres râlements d'un de ces vieux oncles ou de ces vieilles grands-mères qui vous impressionnaient tant quand vous étiez hauts comme trois pommes.


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