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Citations sur Betty, la nuit (15)

Certes, j’ai perdu le contrôle de mes émotions en une transe hallucinatoire dont le souvenir m’épouvante, mais la plupart de ces gens étaient inamicaux et n’ont pas volé le déplaisir de côtoyer une inconnue égarée par l’angoisse.
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Quand un corps est caressé, embrassé, regardé, on a envie de le choyer et de l’embellir, et c’est avec allégresse que je m’emploie à ce patient travail de la beauté.
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J’aime vivre en anglais, malgré le programme lancinant de cette chaîne, qui finit par user les nerfs. Si je reste accro à la présentation sensationnaliste des speakers, je supporte de moins en moins les spots à la gloire de leurs reporters. Mais ce soir, comme chaque fois que le chagrin m’afflige, j’attends de ce bain putassier le renouvellement de mon atmosphère mentale. Couchée sur le lit, buvant une petite bouteille d’eau et cernée par les emballages vides des produits alimentaires du minibar, je fixe l’écran, le visage toujours inondé de larmes. En dépit de CNN, des images intérieures m’assaillent et me ramènent au bonheur conjugal. Je me souviens des tout débuts de notre histoire, quand Vincent démarrait en politique et cherchait à se montrer, à faire parler de lui, à s’impliquer auprès de toutes sortes de gens et sur toutes sortes de projets.
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On ne choisit pas ses amours, on ne contrôle pas. Il y a des millions d’années de conditionnement biologique derrière tout ça. On désire en fonction des intérêts de l’espèce. On veut la femme fertile, la femme de moins de quarante ans, avec un bassin généreux… La femme jeune, oui. Je regrette…
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C’est juste une fille plus jeune… C’est un cliché, l’homme vieillissant qui court la minette, quelle connerie !
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« Les hommes ne quittent jamais leur femme »… Je me suis reposée sur cette certitude, avec une candeur qui me rend amère, et même un peu incrédule devant le dénouement des événements. Mais les faits sont là, sous la forme de la grosse valise béant à mes pieds et que je peine à remplir. Tous ces vêtements, pendus devant moi, ne me paraissent pas pouvoir convenir à d’autres circonstances que celles de la vie que je m’apprête à quitter.
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Je ne redoutais rien tant que de lui déplaire, je cherchais inlassablement à épouser au plus près sa conception de la féminité, pour ne pas le voir s’amouracher d’une autre, plus belle, plus chic, plus convoitée. J’observais ses goûts en matière de vêtements, je ne lâchais plus jamais ma chevelure car il aimait la voir tirée en chignon, je surveillais mes gestes et mes attitudes, copiant le modèle d’une grâce féminine un peu conventionnelle, un peu datée, avec la peur au ventre chaque fois qu’il posait les yeux sur moi ou que je sortais à son bras. Allait-il voir en moi la femme idéale, celle dont sa libido et sa carrière requéraient la présence ?
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À l’école comme au lycée, on répugnait à me fréquenter et on me fuyait, malgré mon attrayante richesse et le chauffeur qui venait me récupérer. Le samedi après-midi, je passais des appels à des camarades de classe, qui se prétendaient bloqués chez eux, alors que j’apprenais ensuite qu’ils s’étaient retrouvés à la piscine ou à une fête d’anniversaire. Quand je cherchais à sonder les causes de mon impopularité, on daignait simplement me répondre que j’étais différente… Questionnés sur cette différence, mes parents désignaient mon intelligence : « C’est parce que tu es intelligente que tu intimides, que tu mets mal à l’aise, que tu renvoies les autres enfants à une forme d’impuissance et de médiocrité.
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Le mariage, c’est l’entraide dans les coups durs, et mon soutien sera indéfectible.
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Les valeurs classiques sont les plus élégantes, mais de petites infidélités aident à en redécouvrir la noblesse. Durant les rares périodes où je ne vernis pas mes ongles, pour les laisser respirer, leur nudité m’évoque maladie et saleté, et je cache mes jambes bien vite dans le lit, le soir, alors que j’aime, le pied peint, agacer le mollet de Vincent en chevauchant la couette pour exhiber ma peau douce, parfaitement épilée, et mes chevilles gracieuses.
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