La Vie interdite

L'idée de départ expliquée dans la quatrième de couverture m'a tentée : l'histoire est racontée par Jacques Lormeau , décédé d'une rupture d'anévrisme dans son sommeil, à 34 ans.
Au début le ton est humoristique : Jacques va observer sa femme (qui travaille avec lui dans la quincaillerie familiale), son petit garçon de huit ans, son père, sa soeur, sa maîtresse ....
Jacques se sent seul et en marge. Depuis tout petit (sa mère est morte à sa naissance), il se sent artiste dans l'âme mais sa vie se cantonne à la quincaillerie menée tambour battant par sa femme qui n'est pas très sympathique.
Il y a au début de ce livre de grands moments de rire (l'ouverture du testament par le notaire vaut son pesant de cacahuètes..)
Puis au fil du livre les sentiments des personnages gagnent en profondeur ; subtilement l'auteur nous révèle les failles de chacun et en gravité : Jacques se demande comment aider sa famille à faire son deuil, aider son fils harcelé dans la cour de récréation : vivant il ne s'en était pas rendu compte, devenir "fantôme" le rend à la fois clairvoyant (mais impuissant à agir).
La fin est juste parfaite ...