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Critique de LoupAlunettes


Avec pareil titre, doit-on soumettre cette histoire à l'imaginaire des jeunes lecteurs?

"Le sortilège des enfants squelettes".

Les parents détesteront, les enfants piailleront, pleureront, bouderont pour qu'on leur la lise cette aventure.

Des enfants tout en os qui parlent (sans peau, devrais-je ajouter), ça éveille la curiosité scientifique de l'aventurier.

C'est un mauvais sort, c'est sûr.



Alors, allons-y!

Vous l'avez vu cette petite fille tout en squelette en première de couverture, une vraie petite fille modèle de la Comtesse de Ségur.

Elle est à croquer, confirmerait votre chien.



Il était une fois donc, une petite fille et sa grand-mère qui vivaient dans une maison sur pilotis (des échasses, en d'autres termes).

Ses quatre pieds étaient plantés au pied d'une montagne (ne me demandez pas pourquoi la maison n'était pas au sommet de la montagne, peut-être était-ce pour faire parler les jeunes lecteurs. Maintenant chhhht!).

Et puis un jour, la petite fille alla chercher des mûres dans la forêt, sans savoir que ces fruits, jeunes gens, appartenaient à une sorcière vêtue comme une bretonne.

Comment aurait-elle pu savoir?

Pas une pancarte ni rien.



Il y avait là juste une autre bonne occasion de faire du mal aux enfants car c'est ce que font les sorcières des histoires.

Et pop!

Elle fut changée en squelette avec des jolis cheveux et un bonnet à pompon.



Dans cette histoire digne du conte, les animaux parlent, observent tout et savent tout.

Ils rassembleront les forces vives pour rendre à la petite fille sa peau rose et tendre.



L'histoire est étrange et au bout du compte deviendra un conte de prudence avec sa triste morale suggérée: "voler ce qui ne vous appartiendra pas et vous serez changé en squelette!".

L'incongruité des baies n'appartenant d'ordinaire à personne permettra aux jeunes lecteurs de modérer un peu l'avertissement.

L'auteur Sebastian van Doninck se montrera habile et non démonstratif sur cette conclusion pourtant évidente, laissant aux jeunes lecteurs le soin de savoir quoi en faire.



Tout n'est volontairement pas très clair mais ce qu'il faudra voir c'est tout de même que pour une histoire qui file la frousse, il n'y a pas de fatalité à cette triste aventure.

La petite héroïne ne se laissera pas abattre et grâce à elle, deux mauvais sorts seront déjoués.

Elle est pas belle la vie?

Des éléments finaux pourront rassurer les lecteurs si ils ont bien suivi l'histoire, promettant que la petite fille ne restera plus sans protection vis à vis des mauvaises rencontres.

Cet élément devrait faire sourire les grands lecteurs car même là, l'auteur se montrera douteux.

On pourra donc tout imaginer.

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