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Critique de Franz


Le réveil de la farce.
2e volet d'un triptyque annoncé et 20e album de la série, « 20 secondes » ne démérite pas par rapport au tome précédent et continue à brouiller les rôles des personnages largués dans un vaudeville détonant. A commencer par Largo Winch, très peu présent dans l'album, frappé d'un coup de foudre réciproque avec la belle et suave Saïdée qui pourrait à son tour le frapper, lui et son Groupe W au complet, d'un coup d'explosif d'autant que derrière l'agent double s'agitent une cellule terroriste faisandée, la CIA caviardée et un milliardaire russe bien renseigné, Igor Maliakov. Dans l'histoire, les femmes ont tout pris en main que ce soit Saïdée courant sauver son amour avec le diable la marquant à la culotte ou Hanni Veenstra, commandant de la marine marchande, torpillant avec force et sang-froid une bataille truquée. Même Miss Pennywinckle rappelle Largo Winch à ses obligations quand 600 000 employés à travers le monde dépendent de son groupe. Bien d'autres femmes s'agitent dans cet épisode, Marjan éconduisant le volage Simon Ovronnaz, la sculpturale Leone introduisant la statue de Troie dans le building où siège le Groupe W, Silky rabattant des proies consentantes au grand dam d'Ovronnaz, etc.
Jean van Hamme s'amuse une dernière fois avec sa création avant de passer le relais mais bien qu'il malmène un peu ses personnages, il reste néanmoins dans la ligne éditoriale et les mauvais moments que subit la gent masculine ne sont pas traumatisants hormis pour les vrais méchants qui y laissent la peau. le dessin, la mise en page et les couleurs de Philippe Francq demeurent excellents. La fluidité du récit est remarquable. le lecteur peut toutefois rester dubitatif face à un succès qui dure depuis plus de deux décennies alors même que toutes les ficelles ont été utilisées et usées, les clichés ressassés à l'envi, les aventures répétées selon les mêmes codes et schémas. Pourtant, il n'est pas certain qu'un autre scénariste arrive à inventer de nouvelles histoires qui tiennent la route. La critique est toujours facile mais l'arrêt difficile.
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