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Critique de sandrine57


Bien qu'elle ne réponde plus à ses lettres, Henri a décidé de rejoindre Youna, la femme qu'il aime, sur l'île de B. Cette rencontre que le jeune peintre a tant attendue s'avère pourtant décevante. Youna s'est installée dans la maison de sa grand-tante et a repris son activité d'herboriste. Elle a gagné la liberté et le respect des îliens et ne compte renoncer ni à l'une ni à l'autre en se compromettant avec son ancien amour. Rejeté, Henri erre sur l'île, toute la nuit...

Une île, deux personnages et la fin d'une histoire d'amour...Une petite visite guidée de cet îlot qui vit en autarcie et voit d'un mauvais oeil l'arrivée d'un étranger. Si les lieux son paisibles, la nature resplendissante, on sent une tension latente car malgré son isolement l'île est touchée par l'atmosphère belliqueuse du pays. La France et l'Allemagne sont en passe de se refaire la guerre. Henri vient d'ailleurs d'accomplir pas moins de trois ans de service militaire, souvenir douloureux de la vie de caserne où il a été forcé de mettre sa fibre artistique de côté pour jouer les guerriers. Il a laissé cela derrière lui pour rejoindre la femme qu'il aime, même si elle préfère être seule et libre.
Cette histoire qui dure 24 heures à peine est servie par la belle plume de Sophie van der Linden qui a su rendre vivante cette petite île, ses habitants et ses visiteurs. Par contre, la brièveté de son propos ne lui permet pas de développer la psychologie de ses personnages et la relation amoureuse qu'ils entretiennent. On devine, on imagine, on pressent mais on effleure seulement leurs sentiments, leurs attentes, leurs désirs. Par contre, la fin est magnifique, les dernières pages ont la puissance de la fatalité, du chagrin et du désespoir. A elles seules, elles valent la lecture de ce petit roman qui sans cela aurait été une réelle déception.

Merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel.
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