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Critique de iris29


Ce qui distingue Marie Vareille de ses jeunes consoeurs , c'est qu'elle est capable de changer de genre littéraire et donc elle nous surprend souvent...
Avec Désanchantées, elle s'attaque au genre policier (on peut le dire puisqu'il y a disparition et enquête ) , mais ses enquêtrices, ne sont pas des policiéres, on a Fanny, une journaliste parisienne, flanquée de sa belle-fille de quatorze ans qui la déteste, et qui a réussi à s'incruster à son journal pour faire le ( fameux ) stage en entreprise de troisième.
Seulement, dés le début, le lecteur remarque que Fanny qui s'est vue imposer ce reportage par sa direction, au motif qu'elle était "de là-bas " , freine, en fait, des quatre fers, et que c'est Lilou qui enquête vraiment... Pensez donc, la victime avait le même âge qu'elle, et elle aussi avait perdu sa maman très jeune. Rien de mieux pour qu'elle s'identifie et parte en chasse ! Car Fanny est très liée à ce drame, sa petite soeur Angélique était l'ex- meilleure amie de la disparue et c'est Fanny qui avait donné un alibi à sa soeur , un moment soupçonnée de meurtre...

C'est un roman sur l'amitié, sur la force de ce lien quand on n'a rien d'autre.
Un roman sur la trahison, sur une génération , mais surtout un roman sur les femmes , la condition féminine. Comment "on" les élève dans l'acceptation de leur corps, ou la détestation de leurs formes, sur la beauté, sur l'intelligence.
C'est un roman sur les parents qui ne s'occupent pas de leurs enfants, sur comment ces deux filles grandissent avec ce manque en trouvant des "béquilles" chez les autres .
( ou pas ).
Roman qui surfe sur les années 90 et ses chansons, mais qui fait honneur au mouvement #me too en parlant de viol, de solidarité féminine. Et puisque la société fait pas le job, retroussons-nous les manches, les filles !
C'est le roman le plus engagé de Marie Vareille, et si au début, je me demandais dans quoi je débarquais (un roman policier ou un roman feel good), très vite , vers la page 200, l'auteure a semé des indices et on devine la fin, et ce côté " Une pour toutes, toutes pour une", m'a bien plu.
A la fin, une fois en possession de tous les élèments, quand on est reparti là où tout a commencé, quand on sait le comment et le pourquoi, de la disparition de Sarah, alors ♫ on refaaaiit le match ♫, et on se dit que les auteurs quand même...ont une imagination débordante...

Je vous recommande, à la fin du livre, la lecture des remerciements de Marie Vareille, vous saurez comment cette idée lui est venue...
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