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Critique de DETHYREPatricia
Premier livre de Marie Vareille pour moi et, dois-je le dire, alors que cette auteure est suivie par des millions de fans, petite déception. C'est indéniablement bien écrit mais cette histoire de "désenchantées" ne m'a guère transportée ni d'ailleurs émue.
Tout d'abord, pour bien comprendre ce roman, il convient de ne pas entendre le titre dans son sens habituel. Plutôt que d'être désenchantées par leurs vies, les personnages féminins du livre entendent, plutôt, se libérer des griffes des modèles féminins et masculins qui enferment dans une vie qu'elles ne voudraient pas choisir. Elles choisissent donc de contrecarrer le "sort" qui est habituellement jeté aux jeunes filles, par la société, par la famille, par nos loyautés pour... entrer dans une certaine norme.
Un objectif ambitieux de jeunes lycéennes en mal de transgression dont on verra qu'il est amènera à agir d'une façon totalement inattendue lorsqu'il s'agira de tenir la promesse qu'elles se sont faite de toujours se porter assistance et d'être solidaires l'une de l'autre.
Dans ce roman, le lecteur est amené à découvrir l'histoire d'amitié d'Angélique et de Sarah, amies d'enfance, de collègue et de lycée jusqu'à ce qu'un événement grave détruise les fondements mêmes de cette amitié. Se sentant injustement trahie par Sarah, Angélique va alors dévisser et avoir des comportements suicidaires avant de se tourner vers Morgane et Jasmine avec lesquelles elle fondera leur club des désenchantées (avec comme signe de reconnaissance, un bracelet qu'elles portent au poignet). Sarah, de son côté, vit une nouvelle vie avec ses propres amies jusqu'à sa disparition mystérieuse (sans corps) pour laquelle son demi-frère sera inculpé à vingt ans de réclusion.
A l'histoire passée, vient s'ajouter l'histoire qui s'écrit au présent, avec comme protagonistes Fanny (soeur d'Angélique et journaliste de son état) et Lilou (sa belle-fille rebelle et très irrespectueuse vis-à-vis d'elle, élève de 3e de son état). Alors que Fanny se voit dans l'obligation de retourner dans son village d'enfance, Bouville-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, pour les obsèques de sa mère, elle est sommée par sa directrice de rédaction de "faire un papier" à fort potentiel médiatique sur cette ancienne disparition, dont on fête l'anniversaire des vingt ans. A la clé, sa future promotion. Une démarche difficile pour elle tant elle a, depuis plusieurs années, coupé les ponts avec sa famille et tant elle est convaincue que sa soeur y a peut-être joué un rôle mystérieux.
Dans ses bagages, Lilou, exclue du collège et très opportunément devenue "stagiaire" pour le compte du journal de Fanny.
Via une alternance de chapitres dont le narrateur est soit non identifié, non identifié mais omniscient, soit identifié parlant de sa voix, soit identifié mais évoqué par un narrateur omniscient (à un moment donné, on est vite embrouillé), on suit pas à pas, les événements du passé et ceux du présent et peu à peu, grâce à l'instinct de détective de la jeune Lilou qui s'identifie à la Sarah disparue, les pièces du puzzle se rassemblent jusqu'au dénouement final.
Dénouement que j'ai bien vite anticipé, hélas. Il faut dire que les ficelles étaient grosses... Dans cet opus, il semble que Marie Vareille s'essaye à un nouveau genre : une enquête pseudo policière menée par des enquêtrices qui ne le sont pas... Dommage que les codes du genre ne soient pas mieux respectés. Certes, on a envie de savoir ce qui est arrivé à Sarah... mais le suspense n'est vraiment pas à son paroxysme.
On s'ennuie beaucoup dans la première moitié du livre. La narration est surtout descriptive et assez plate. La seconde partie est plus prenante, mais on reste quand même pas mal sur sa faim et on doute grandement de la crédibilité du propos.
Néanmoins, ce livre que j'identifie comme un roman pour adolescentes et jeunes adultes, a le mérite d'évoquer en filigrane plusieurs thèmes : l'amitié entre filles ; les difficultés relationnelles entre belle-mère et belle-fille ; les agressions sexuelles dont peuvent être l'objet les adolescentes ; la difficulté d'être soi-même lorsqu'on ne projette pas l'image formatée et attendue ; les non-dits intra-familiaux, mais aussi la difficulté de défendre quelqu'un que l'on sait coupable et l'injustice de la justice...
Et au final, pas certaine que ces jeunes filles devenues adultes aient réussi leur pari : celui d'être des "désenchantées" du sort qui les attendait, tant elles semblent, à l'âge adulte, soit être entrées dans le moule, soit bien mal vivre leur vie présente.
Un livre et une auteure qui m'ont donc laissée non désenchantée, mais plutôt désabusée. Pas sûre que je tenterai une nouvelle aventure avec cette auteure. A ce propos, j'aimerais connaître l'avis de fans sur ce livre au regard de ses autres livres précédemment écrits.
Tout d'abord, pour bien comprendre ce roman, il convient de ne pas entendre le titre dans son sens habituel. Plutôt que d'être désenchantées par leurs vies, les personnages féminins du livre entendent, plutôt, se libérer des griffes des modèles féminins et masculins qui enferment dans une vie qu'elles ne voudraient pas choisir. Elles choisissent donc de contrecarrer le "sort" qui est habituellement jeté aux jeunes filles, par la société, par la famille, par nos loyautés pour... entrer dans une certaine norme.
Un objectif ambitieux de jeunes lycéennes en mal de transgression dont on verra qu'il est amènera à agir d'une façon totalement inattendue lorsqu'il s'agira de tenir la promesse qu'elles se sont faite de toujours se porter assistance et d'être solidaires l'une de l'autre.
Dans ce roman, le lecteur est amené à découvrir l'histoire d'amitié d'Angélique et de Sarah, amies d'enfance, de collègue et de lycée jusqu'à ce qu'un événement grave détruise les fondements mêmes de cette amitié. Se sentant injustement trahie par Sarah, Angélique va alors dévisser et avoir des comportements suicidaires avant de se tourner vers Morgane et Jasmine avec lesquelles elle fondera leur club des désenchantées (avec comme signe de reconnaissance, un bracelet qu'elles portent au poignet). Sarah, de son côté, vit une nouvelle vie avec ses propres amies jusqu'à sa disparition mystérieuse (sans corps) pour laquelle son demi-frère sera inculpé à vingt ans de réclusion.
A l'histoire passée, vient s'ajouter l'histoire qui s'écrit au présent, avec comme protagonistes Fanny (soeur d'Angélique et journaliste de son état) et Lilou (sa belle-fille rebelle et très irrespectueuse vis-à-vis d'elle, élève de 3e de son état). Alors que Fanny se voit dans l'obligation de retourner dans son village d'enfance, Bouville-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, pour les obsèques de sa mère, elle est sommée par sa directrice de rédaction de "faire un papier" à fort potentiel médiatique sur cette ancienne disparition, dont on fête l'anniversaire des vingt ans. A la clé, sa future promotion. Une démarche difficile pour elle tant elle a, depuis plusieurs années, coupé les ponts avec sa famille et tant elle est convaincue que sa soeur y a peut-être joué un rôle mystérieux.
Dans ses bagages, Lilou, exclue du collège et très opportunément devenue "stagiaire" pour le compte du journal de Fanny.
Via une alternance de chapitres dont le narrateur est soit non identifié, non identifié mais omniscient, soit identifié parlant de sa voix, soit identifié mais évoqué par un narrateur omniscient (à un moment donné, on est vite embrouillé), on suit pas à pas, les événements du passé et ceux du présent et peu à peu, grâce à l'instinct de détective de la jeune Lilou qui s'identifie à la Sarah disparue, les pièces du puzzle se rassemblent jusqu'au dénouement final.
Dénouement que j'ai bien vite anticipé, hélas. Il faut dire que les ficelles étaient grosses... Dans cet opus, il semble que Marie Vareille s'essaye à un nouveau genre : une enquête pseudo policière menée par des enquêtrices qui ne le sont pas... Dommage que les codes du genre ne soient pas mieux respectés. Certes, on a envie de savoir ce qui est arrivé à Sarah... mais le suspense n'est vraiment pas à son paroxysme.
On s'ennuie beaucoup dans la première moitié du livre. La narration est surtout descriptive et assez plate. La seconde partie est plus prenante, mais on reste quand même pas mal sur sa faim et on doute grandement de la crédibilité du propos.
Néanmoins, ce livre que j'identifie comme un roman pour adolescentes et jeunes adultes, a le mérite d'évoquer en filigrane plusieurs thèmes : l'amitié entre filles ; les difficultés relationnelles entre belle-mère et belle-fille ; les agressions sexuelles dont peuvent être l'objet les adolescentes ; la difficulté d'être soi-même lorsqu'on ne projette pas l'image formatée et attendue ; les non-dits intra-familiaux, mais aussi la difficulté de défendre quelqu'un que l'on sait coupable et l'injustice de la justice...
Et au final, pas certaine que ces jeunes filles devenues adultes aient réussi leur pari : celui d'être des "désenchantées" du sort qui les attendait, tant elles semblent, à l'âge adulte, soit être entrées dans le moule, soit bien mal vivre leur vie présente.
Un livre et une auteure qui m'ont donc laissée non désenchantée, mais plutôt désabusée. Pas sûre que je tenterai une nouvelle aventure avec cette auteure. A ce propos, j'aimerais connaître l'avis de fans sur ce livre au regard de ses autres livres précédemment écrits.
