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Critique de MadameTapioca



Un cadavre est retrouvé sous le Ponte di Mezzo en plein coeur de Parme. Si cela agite toute la ville et apporte de l'eau au moulin des « tout-sécuritaire », le commissaire Soneri, se fiant à son instinct, décide de prendre de la hauteur et grimpe dans une petite ville de montagne qui, fermée à tous points de vue, se révèle bientôt être un lieu aux mille secrets où désir de modernité et protection de l'environnement se combattent.

Après 7 romans déjà publiés en France, je découvre enfin le commissaire Soneri. Très vite l'univers Varesien et son enquêteur prennent corps. On découvre la prédilection pour les bons repas de Soneri, sa propension à une saisie plus intuitive que rationnelle des événements, son idéalisme et sa taciturnité.
Le type de flic qui mène les enquêtes à son rythme, un peu à l'ancienne. le temps consacré à l'écoute et à l'observation lui permet de s'immerger dans le théâtre de son affaire pour en comprendre le décor et les personnages qui le composent : la victime, les proches, les suspects, les témoins… Plus que les indices, c'est la psyché humaine et ses mécanismes qu'explore le commissaire.

Le rythme de l'enquête (et du livre) s'adapte au paysage de montagne et à ses taiseux habitants. La vie s'écoule tranquillement, presque immobile, dans les jours courts d'un hiver. le policier avance à petits pas, tournant aussi un peu à vide, et pour pouvoir tirer toutes les ficelles il doit écouter plus d'une fois la voix de sa compagne Angela.
Véritable personnage du roman, le village est totalement en accord avec l'âme du protagoniste et offre davantage qu'une toile de fond au déroulement de l'intrigue. Les reliefs abrupts des Apennins, lui permettent de profiter d'une solitude et d'un recueillement qu'il semble particulièrement goûter.

En résumé, un polar d'ambiance, fin et mélancolique (toutes les comparaisons que j'ai pu lire avec Maigret, sont maintenant évidentes pour moi), des atmosphères pesantes et des dialogues qui font réfléchir en laissant parfois un goût amer dans la bouche ...

Traduit par Florence Rigollet
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