AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ClaireG


Plus de deux ans que j'ai ce livre, plus de deux ans que j'ai envie de voir si, vraiment, les romans policiers ne sont pas pour moi, plus de deux ans que je retarde le constat. Et pourtant…

D'entrée de jeu, j'ai admiré le style direct et bien tourné de l'auteure. Premier bon point. Dès la première page, je sais qu'il y est question de loups. Deuxième bon point. Puis de loup-garou, j'aime déjà moins, croyant que l'histoire allait se passer au ras des pâquerettes.

Je me trompais.

Les loups ont franchi la frontière italienne en 1992 trouvant sans doute l'herbe plus verte dans le parc du Mercantour. Ils sont étudiés et suivis par des spécialistes et possèdent chacun un nom. Image d'Epinal. Jusqu'au jour où des brebis sont égorgées. de plus en plus de brebis, dans le village puis ailleurs. Par des mâchoires énormes, sans laisser de traces de poils. du coup, les éleveurs de troupeaux et les villageois de Saint-Victor-au-Mont ont tôt fait de ressusciter la légende du loup-garou, cet homme qui cache sa pilosité sous sa peau. Les battues commencent, les fusils sortent des râteliers, les esprits s'échauffent.

Après les brebis, la Bête tue des humains ; ça ne rigole plus du tout dans le village car l'une des victimes est une femme, haute en couleur et forte en gueule, bergère fort respectée des habitants, qui avait accusé l'un de ses voisins, taiseux et asocial. Son fils adoptif et son vieux berger, décident de retrouver le tueur en série, aidés par une charmante jeune femme, musicienne et plombier, ainsi que son amoureux canadien, spécialiste des grizzlis, venu en France pour étudier cette transhumance louvetière.

Une bétaillère puante leur permet d'affronter les chemins rocailleux et de couvrir de bonnes distances en se fiant à une carte de la région annotée qu'ils ont trouvée chez le suspect disparu comme par enchantement. Sus au loup, sus au loup-garou !

La tension monte, l'ambiance s'alourdit, la peur rôde, les pistes se perdent, les suppositions s'ajoutent, les morts se succèdent.

C'est ici qu'entre en scène le célèbre commissaire Adamsberg qu'une affaire criminelle envoie dans le Midi et qui suit le cas du loup-garou avec attention.

La fin est totalement inattendue et se déroule sur trois pages comme si l'auteure était pressée d'en finir.

N'étant pas du tout spécialiste des romans policiers, je me garderai bien de me prononcer sur l'intrigue, très bien amenée cependant, ou de faire une quelconque comparaison avec d'autres livres de Fred Vargas. J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, légère et reposante après quelques livres nécessitant davantage de réflexion. Bien sûr, j'ajoute une 130e chronique et j'arrive donc comme les carabiniers mais ces deux jours de détente ont largement payé une procrastination de deux ans.

Je lirai encore Fred Vargas.
Commenter  J’apprécie          9013



Ont apprécié cette critique (73)voir plus




{* *}