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Critique de Anmoon


Départ vers Lima, à l'époque du dictateur Alberto Fujimori, et plus précisément au moment de son second mandat, au milieu des années 90. Nous y faisons rapidement (et intimement) connaissance de deux femmes, Marisa et Chabela, amies de longues dates et dont les maris, Enrique (Quique pour les intimes), riche industriel, propriétaire de mines, et Luciano, son avocat, sont amis également. Nous y faisons également connaissance de Rolando Garro, journaliste propriétaire d'un magasine à scandales, de son photographe, Ceferino Argüello, et de sa collègue, la Riquiqui. Ajoutons-y Juan Peineta, un ancien récitant de poésie et le Docteur, et nous pouvons dire que les protagonistes principaux sont en place. Comme le mentionne le quatrième de couverture : “(...) Quelques photos compromettantes, un maître chanteur, un crime crapuleux : entre érotisme et corruption, chacun cache un secret dans cette sulfureuse comédie de moeurs.”

Mario Vargas Llosa, dont j'ai appris qu'il s'est présenté aux élections présidentielles péruviennes de 1990 et a perdu au second tour contre Alberto Fujimori, justement, a été Prix Nobel de littérature en 2010. C'est donc en toute confiance que j'ai débuté ma lecture... Mais j'en ressors fort partagée...

L'idée de base était bonne : presse à scandales, pouvoir autoritaire, terrorisme, enlèvements, chantage, meurtre, camouflage... Tous ces éléments pouvaient faire de ce roman un très bon roman, en tant que critique du pouvoir en place à l'époque (ce qui, j'imagine, était un peu l'idée de Vargas Llosa). de même, du sexe dans l'histoire ne me dérange pas, pour autant qu'il serve l'histoire et contribue au sens ou agrémente le roman. Et c'est ici qu'à mon sens, je me suis perdue : dès l'entame de l'histoire, les deux amies susnommées entament une liaison dont je n'ai pas encore compris ce qu'elle pouvait apporter à la trame du récit, si ce n'est qu'à diverses reprises, nous avons droit à l'entièreté de leurs ébats, et que cela remplit un certain nombre de pages à la fin du compte.

Par contraste, les pages sur ce quartier populaire de Lima, aux abords du carrefour des Cinq Rues dans le quartier de Barrios Altos, sont bien plus intéressantes. Elles sont décrites de manière à bien se représenter les endroits fréquentés, et nous permettent de nous immerger dans cette partie de la ville qui accueille précarité et violence. Pour s'en extraire, il est nécessaire d'aller dans le sens du pouvoir et d'accepter d'être utilisé comme marionnette ou faire-valoir de celui-ci. Mais aller dans le sens du pouvoir est aussi renoncer à soi-même...

En résumé, un roman que je trouvais prometteur, mais qui m'a déçue.

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