AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marie2406


C'est à Lima pendant l'été 1950, l'été de ses 15 ans, que Ricardo a rencontré celle qui allait être l'amour de sa vie.
Elle n'était alors qu'une adolescente, se disait chilienne et s'appeler Lily, elle était toujours accompagnée de Lucy sa jeune soeur.
Elle dénotait parmi ces enfants privilégiés du quartier de Miraflores, « l'adjectif tapageuse semblait avoir été inventé pour elle ».
Ricardo lui savait déjà ce qu'il voulait, cet enfant unique devenu orphelin à l'âge de 10 ans, élevé par sa tante soeur ainée de son père qui ne s'était jamais mariée, ne rêvait que de Paris, et s'acharnait à apprendre le français en plus de ses études.
Mais à la fin de l'été, Lily a été confondue et a définitivement quitté la vie de Ricardo.
Paris, 1960, alors que Ricardo est à Paris et vivote, il est amené à aller chercher 3 jeunes filles qui transitent par la capitale française envoyées par un groupe révolutionnaire péruvien qui vient de se créer et qui sera connu sous le nom de «Sentier lumineux » qui, sous prétexte d'une bourse d'études fait aller à Cuba des jeunes garçons et filles pour suivre un entrainement afin de faire de ces jeunes de véritables guérilleros.
Et quelle n'est pas la surprise pour Ricardo de reconnaitre dans l'une de ces jeunes filles Lily qu'il n'a jamais pu oublier et qui se fait désormais appeler Arlette.
Mais si Ricardo ne peut empêcher Arlette d'aller à Cuba, il lui promet de l'attendre et de l‘aider à revenir à Paris dès son entrainement terminé.
Seulement, la jeune fille n'est pas amoureuse de Ricardo, et si elle revient bien à Paris, c'est au bras de son mari, un diplomate français qu'elle a épousé à Cuba.
Et d'années en années, de mariage en mariage, de relation en relation, Lily dont en fait Ricardo ne sait toujours pas le vrai nom et qu'il appelle « la vilaine fille » tant elle lui brise le coeur à chaque fois, revient panser ses blessures auprès de lui, pour mieux le quitter, faisant de lui à chaque fois un homme totalement dévasté.
Alors oui, Ricardo mérite le surnom de « bon garçon » que la vilaine fille lui a attribué, et même tellement bon qu'il se ruinera pour elle, et se trouvera bien seul au crépuscule de sa vie, alors qu'une fois encore elle l'aura brisé.
Une très belle écriture pour un amour total d'un homme à une femme, et qui nous fait revivre en parallèle le Lima des années 50, le Paris des années 60, puis Londres et ses hippies des années 70, et dont le fil est également l'histoire du Pérou de la seconde moitié du 20ème siècle avec ses soubresauts politiques qui ont rendu le pays exsangue
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}