Marins au Combat.

Le 4 juin (1940), un communiqué de l'Amirauté faisait connaître le nom des bâtiments perdus durant la bataille des Flandres : deux contre-torpilleurs, Chacal, Jaguar ; cinq torpilleurs, Adroit, Bourrasque, Orage, Foudroyant, Siroco et le ravitailleur Niger. Leur perte était cruelle mais, se raidissant dans son deuil, la Marine n'en voulut connaître que la sombre et terrible grandeur.

Par-delà les hommes qui passent et les caprices de la fortune, renouant avec tous les marins de notre Histoire, leurs officiers, leurs équipages venaient d'affirmer à nouveau les vertus d'une race que le malheur peut atteindre mais que la mort n'a jamais fait trembler.

L'hommage rendu à ceux du Siroco par leurs chefs fut à l'image de leur héroïsme, simple et grand. « Sous le commandement du capitaine de Toulouse-Lautrec, disait sa dernière citation, a succomhé glorieusement en concourant à l’évacuation de Dunkerque à laquelle il s'est donné avec une ardeur remarquable, fournissant un effort continu sous les bombardements ennemis. »