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Critique de ElGatoMalo


Artiste peintre médiocre et architecte tout juste honorable, si le nom de Vasari survit aux travers des siècles c'est surtout grâce à cette suite d'informations pas toujours vérifiées, souvent basées sur des on-dits que d'autres auteurs ont ensuite corrigé. Elle demeure une oeuvre littéraire enthousiaste, un brin naïve, très crédule, diffusant des légendes portées par le bouche à oreille plus que des faits avérés. Quand on entend dire ou si on lit qu'elle est à la base de l'histoire des arts visuels et de l'espace, c'est qu'elle fut la première de son genre pour ce temps-là - il faut remonter loin dans l'antiquité pour trouver un équivalent et encore sur des artistes dont les oeuvres ne sont plus visibles (comment connaitrions-nous l'existence des Apelle, des Zeuxis et autres Apollodore sinon - Pline, livre XXXV, Traitant de la peinture et des couleurs ). On peut l'aborder avec curiosité mais surtout avec prudence. On y fera, avec un plaisir certain, la découverte de ce qui se disait des artistes de cette époque fascinante plus que d'une véritable chronique de la vie artistique italienne du quatorzième au seizième siècle.

PS : un manque énorme dans cet édition - qui ne présente pas l'intégrale des biographies, soit dit en passant - comme dans le second volume par ailleurs, les portraits dessinés que l'on devrait trouver au début de chacune d'entre elle. N'est-ce pas monsieur Grasset ? Tu aurais pu au moins faire cet effort-là dans tes Cahier Rouges. Ceci dit, c'est moins absurde que de présenter les carnets de Léonard de Vinci sans les croquis, dessins et esquisses qui se trouvent dans les originaux comme c'est le cas chez Gallimard dans la collection Tel !!! Cette allergie aux illustrations est ridicule et c'est presque un déni du droit moral de l'auteur dont on devrait au moins respecter la forme originale de l'oeuvre même si elle est tombée depuis longtemps dans le domaine public. le comble, c'est que dans Vies des Artistes, 2, toujours dans les Cahiers Rouges, dans la bio de Danielé de Volterra dont les visiteurs du Louvre connaissent certainement une oeuvre puisqu'elle est présentée au milieu de la galerie consacrée à la Renaissance italienne (un panneau gigantesque constitué d'une plaque en ardoise peinte recto-verso et représentant le combat de David contre Goliath vu sous deux points de vue, devant-derrière), il est clairement fait référence à ce portrait dessiné que l'on cherche vainement.
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